RESUME : Sa belle-mère lui apprend que son père est à Alger. Il se rend à son hôtel et l'y attend des heures. Son père ne saute pas de joie en le voyant. Il ne veut plus le voir ni entendre parler de lui. Il le renie. Wassil est désespéré. Ce soir-là, il ne résistera pas à la tentation de fumer… 8eme partie -Allo ? Monsieur T., je suis le patron de l'hôtel où votre fils vit depuis quelques semaines. Pourriez-vous venir ? C'est à propos de votre fils. J'ignore ce qu'il a fumé mais il est inconscient. Cela m'ennuierait d'appeler la police. Pourriez-vous venir ? Le père de Wassil raccroche sans dire un mot. Le patron de l'hôtel qui abrite d'autres jeunes dont les activités sont un peu louches hésite toujours à appeler la police. Il ne veut pas avoir affaire à eux. Alors il appelle une de ses nièces et lui demande devenir de toute urgence. Celle-ci travaille dans un laboratoire. Comme elle est véhiculée, elle pourra très bien le déposer à l'hôpital. Nora ne refuse pas de lui rendre service. Par chance, la circulation est fluide. En moins d'un quart d'heure, Nora le rejoint dans la chambre de Wassil. Ce dernier gisait sur le lit, aussi pâle qu'un mort. À eux deux, ils parviennent à le porter jusqu'à la voiture. - Dépêche-toi ! Je ne veux pas d'histoires ici ! - Ne t'inquiète pas ! À partir de maintenant, il n'est plus sous ton toit ! Tu n'as plus à t'inquiéter, pour lui ou pour la notoriété de ton hôtel ! Nora emmène Wassil à l'hôpital le plus proche, il est tout de suite pris en charge aux urgences. Elle est inquiète et attend d'avoir des nouvelles avant de partir. Une infirmière lui demande des renseignements sur le jeune homme. Nora qui ne sait rien de lui, lui apprend qu'elle l'a trouvé dans cet état, dans la cage d'escalier et qu'elle ne l'a jamais vu auparavant. - Il a de la chance d'être tombé sur vous. Il n'avait aucun papier sur lui ? - Je n'ai pas fouillé mais vous pouvez le faire, répond Nora. Le médecin en a encore pour longtemps ? - Vous serez fixée dans un moment. Nora la regarde entrer au bloc et elle soupire tout en faisant quelques pas. L'inquiétude a réussi à la gagner ; elle se soucie pour ce jeune homme que son oncle lui a confié. Il paraissait si malheureux, dans son inconscience. En pensant que sa vie ne tenait qu'à un fil, elle se dit que sa famille devait être mise au courant. Il aura besoin d'elle dès qu'il reprendra conscience. S'ils arrivent à le sauver. - Ami ? C'est moi, Nora ! je suis encore à l'hôpital, lui dit-elle. Est-ce que quelqu'un est passé entre temps ? Son père n'est pas venu ? - Non, je ne vois pas ce que tu fais encore à l'hôpital ? rétorque son oncle. Tu devais seulement l'emmener à l'hôpital . Tu es en train de l'attendre ? - Tant pis si j'arrive en retard, lui dit-elle, je ne peux partir sans savoir ! Nora raccroche avant que son oncle lui dise quoi que ce soit. Elle attend encore près d'un quart d'heure avant qu'un médecin sorte du bloc des urgences, se dirigeant vers elle après que l'infirmière l'eut désignée du menton. Le visage impassible du médecin lui fait craindre le pire. Pourtant Wassil a pu être sauvé à temps. - Il vient d'être emmené en salle de réanimation, sa vie n'est plus en danger. Vous êtes de sa famille ? Au médecin, elle ressort la même histoire. Comme ils ont trouvé des papiers sur Wassil, ils appelleront sa famille. Elle ne peut pas tarder. À l'hôpital, son travail et son fiancé l'attendent. À eux deux, elle devra expliquer la cause de son retard. Si avec son responsable, elle n'aura aucun problème, ce ne sera pas le cas de son fiancé. Tel qu'elle le connaît. Il allait lui faire toute une histoire, toute une scène de jalousie pour rien. A. K. (À suivre)