Le Tribunal international d'arbitrage a décidé, vendredi, que l'entreprise nationale Sonatrach développe seule le projet intégré de Gassi Touil sans indemniser le consortium espagnol Repsol et Gas Natural, mettant fin ainsi à un litige commercial né entre les deux parties depuis la résiliation par Sonatrach d'un contrat conclu en 2004 avec les entreprises espagnoles pour avoir manqué à leurs obligations contractuelles. “Le tribunal d'arbitrage a déclaré terminé le contrat en question conformément à ses clauses, sans obliger aucune des parties à indemniser l'autre comme conséquence de la fin de ce contrat”, a indiqué Gas Natural et Repsol dans un communiqué après avoir informé la Commission nationale du marché des valeurs (CNMV). Dans son verdict, le Tribunal international d'arbitrage a décidé également que Sonatrach achète aux compagnies espagnoles leur participation dans la société mixte chargée du processus de liquéfaction dans le mégaprojet de Gassi Touil. Concernant les investissements effectués dans ce projet par Repsol et Gas Natural, le Tribunal ne prévoit pas leur restitution. Ces deux dernières entreprises ont souligné, cependant, dans leur communiqué que la décision du Tribunal “n'aura pas un impact significatif sur leurs résultats”, ajoutant que le règlement du contentieux “n'affecte pas le cours ordinaire de leurs activités en Algérie”. Gas Natural et Repsol avaient réclamé 2,4 milliards de dollars (près de 1,61 milliard d'euros) d'indemnisation à Sonatrach suite à la rupture de ce contrat, alors que Sonatrach exigeait 800 millions de dollars (l'équivalent de 537 millions d'euros) pour “non-respect de leurs engagements contractuels” ayant entraîné des “retards et des dépassements de coûts très importants”. Lancé en 2004, le projet de liquéfaction de Gassi Touil devait initialement entrer en fonctionnement en 2009, après un investissement d'environ 2,3 milliards d'euros.