Après la résiliation du contrat le liant au consortium espagnol constitué de Repsol et Gaz Natural, Sonatrach a pris totalement en charge le projet de liquéfaction de Gassi Touil, a affirmé hier son P-DG, Mohamed Meziane, selon lequel la production de GNL de ce projet démarrera vers 2012-2013. La compagnie nationale pétrolière n'a point attendu le verdict du tribunal d'arbitrage international pour relancer le projet intégré de développement du gisement de Gassi-Touil, mais à peine après avoir dénoncé l'accord avec ces deux entreprises elle a «repris complètement le dossier en main». L'entreprises Sonatrach a d'abord lancé des études et des appels d'offres, tant pour Gassi Touil que pour Rhourde Nouss, pour la réalisation des installations de surface. Des contrats ont été signés avec les sociétés qui ont gagné les appels d'offres, à savoir Japan Gasoline et SNC Lavalin. Pour la partie liquéfaction, la compagnie pétrolière nationale a lancé un appel d'offres et signé des contrats avec les groupements Saipem et Chioda qui ont remporté le projet, lequel est en cours de réalisation. En ce qui concerne les canalisations, Sonatrach est en train de réaliser ce tronçon entre Gassi Touil et Arzew, a-t-il indiqué. Le ministère de l'Energie et des Mines a confirmé de son côté la décision du tribunal international d'arbitrage qui vient de décider que l'entreprise nationale Sonatrach développera seule le projet intégré de Gassi Touil dans le sud du pays sans indemniser le consortium espagnol Repsol et Gas Natural. Le tribunal international arbitral, siégeant à Genève (Suisse), a confirmé que le groupe Sonatrach «a valablement résilié son contrat», a-t-on indiqué de même source. Dans son verdict, le tribunal international d'arbitrage a décidé également que Sonatrach achète aux compagnies espagnoles leur participation dans la société mixte chargée du processus de liquéfaction dans le mégaprojet de Gassi Touil. Le verdict du tribunal d'arbitrage, rendu en date du 23 novembre, met ainsi fin à un litige commercial né entre les deux parties depuis la résiliation par Sonatrach d'un contrat conclu en 2004 avec les entreprises espagnoles pour avoir manqué à leurs obligations contractuelles. Lancé en 2004, le projet de liquéfaction de Gassi Touil devait initialement entrer en fonctionnement en novembre 2009, après un investissement d'environ 2,3 milliards d'euros. A. R.