Des familles sinistrées de la ville de Boumerdès ont exprimé, hier, leur mécontentement devant “l'absence de réponses précises des autorités et l'absence d'échéances”, concernant leur installation dans des chalets ou leur retour dans leur appartement. Plusieurs personnes habitant la cité des 1200-Logements se sont plaint des “retards” enregistrés et des conditions de vie à l'intérieur des sites d'hébergement, que ce soit dans les camps de toile ou les établissements scolaires, en cette période de grande chaleur. Certains nous ont fait part de la prise de calmants pour “survivre” dans un environnement devenu étranger. D'autres ont carrément exprimé leur ras-le-bol, en pointant un doigt accusateur en direction des autorités locales, des administrateurs de camp et des “pseudo-comités” de cité. Au siège de la wilaya de Boumerdès, le ton est plutôt à l'optimisme. Selon le chef de cabinet, M. Cherifi, 221 chalets ont été installés dans 21 sites, à Boudouaou, Beghlia, Corso, Ouled Moussa et Dellys. Il a rejeté toute idée de retard, estimant que “l'échéance n'a pas été épuisée”. “Des engagements ont été pris pour régler le problème des sinistrés avant l'hiver ; ils seront tenus avant le mois de septembre”, a indiqué ce responsable. M. Cherifi a, par ailleurs, révélé que “les études et les travaux de confortement et de réhabilitation avancent de manière appréciable”, notant qu'environ un millier d'entreprises interviennent sur le terrain. Il a également lancé un appel aux entrepreneurs pour venir renforcer les rangs. À propos des logements collectifs classés vert 2, le chef de cabinet a affirmé que 4 199 logements ont été réhabilités sur un total de 7 373 logements, en promettant “la livraison” de l'ensemble des appartements d'ici à la fin du mois d'août 2003. Quant aux logements collectifs classés orange 3 et 4, M. Cherifi a souligné que des études ont concerné 6 602 logements, afin de confirmer s'ils seront habitables ou non. Toujours selon ce responsable, les études achevées portent sur 4 059 logements, dont 3 115 ont été confiés aux entrepreneurs, pour les travaux de confortement. M. Cherifi n'a pas voulu nous communiquer le nombre de logements qui seront démolis, prétextant l'absence d'informations à son niveau. Avant de prendre congé du chef de cabinet de la wilaya de Boumerdès, nous l'avons informé de la situation des sinistrés et de leurs appréhensions. “Leur impatience est normale”, a-t-il répondu, en rappelant l'ampleur de la catastrophe du 21 mai 2003 et les besoins qu'elle a induits. M. Cherifi a aussi invité les habitants de la ville à consulter les informations affichées au niveau des sites d'hébergement et à se rapprocher de leur mairie et des membres de l'association des sinistrés, nouvellement créée, ainsi que de ses propres services. “Nous avons délégué des fonctionnaires qui sillonnent les différents sites pour informer les sinistrés”, a également déclaré le chef de cabinet. H. A.