à Tizi-Gheniff, les citoyens demandeurs de logements sociaux ne sont pas satisfaits. En effet, une liste de trente bénéficiaires a été rendue publique par la daïra après plusieurs mois d'enquête. Si la contestation n'est pas dans la rue, elle l'est quand même dans le nombre des recours déposés au niveau de la commission de recours de la wilaya. “Parmi les personnes recasées dans les locaux de l'ex-CAPCS, on ne trouve sur cette liste que trois personnes. Alors que si l'on regarde les conditions dans lesquelles vivent les familles, il n'y aurait pas de cas prioritaire au leur”, nous a confié un membre de la société civile. Certes, le nombre de demandeurs dépasse de loin cette offre qui reste très insuffisante, mais les personnes ayant déposé des recours disent qu'elles sont lésées. Dans cette commune, il faut dire que des dizaines de familles habitent encore dans des bidonvilles. Aussi, celles auxquelles ont été promis des logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, déplacées du site dit de la “cité de la gendarmerie” sont toujours abandonnées à leur sort au niveau de l'ex-CAPCS où les conditions frôlent la misère. D'un autre côté, les squatteurs de plus de soixante-dix logements depuis près de huit ans ne voient rien arriver. “A chaque fois, on nous dit que notre situation allait être régularisée, mais rien. Que des promesses ! La dernière fois, on nous a dit qu'il fallait d'abord libérer les logements, puis après, on les regagnera quand les enquêtes seront terminées. On ne croit pas à cette solution. Et puis où aller?”, s'interroge un squatteur. Pour le moment, rien n'est encore réglé. Même la dernière liste n'est pas encore officialisée. Nombreux sont les habitants des cités coloniales qui craignent de passer encore des années dans ces habitations qui, un jour,risquent de leur tomber sur la tête.