Une journée d'étude, d'information et de sensibilisation, relative à l'application du nouvel amendement du code pénal sur la peine de travail général, a été organisée ses derniers jours à la maison de la culture par la cour de Bordj Bou-Arréridj. “Les nouveaux textes de la loi n° 09-01 permettent, désormais, aux détenus condamnés à moins de trois ans de bénéficier de travaux d'intérêt général au lieu des peines de prison”, expliquera, lors de son intervention, le procureur général de Bordj Bou-Arréridj, M. Bouhafes. Deux conférenciers se sont succédé pour présenter à l'assistance l'amendement de l'article 5 bis de la loi 09-01 relatif aux condamnations à des peines qui seront assorties, prochainement, dans des conditions particulières, de peines de travail d'intérêt général. “Cette nouvelle mesure permet, surtout, de réduire le nombre de détenus dans les prisons et de réintégrer certains d'entre eux dans la société puisqu'ils purgeront leurs peines non pas derrière les barreaux, mais en effectuant des travaux d'intérêt général”, expliquera de son côté le juge d'application des peines, Kachi Amar. “Les prévenus, qui seront jugés ultérieurement et qui pourront bénéficier de ces mesures, doivent être âgés de plus de 18 ans et non des récidivistes. Aussi, le condamné, touché par cette mesure et avec son accord, est mis à la disposition d'une entreprise publique qui veillera au suivi et à l'exécution de son jugement converti en heures de travail dans l'intérêt général”, précisera le magistrat. La durée des travaux d'intérêt général ira de 40 à 600 heures pour les adultes et de 20 à 300 heures pour les mineurs par an. “Il reviendra au juge de décider de la nature des travaux qui seront organisés par les communes, les associations caritatives et les autorités locales”, conclura notre interlocuteur. Notons qu'un détenu a déjà bénéficié de cette loi au niveau de Bordj Bou-Arréridj, a-t-on appris, une démarche qui touchera, après sa vulgarisation, d'autres condamnés.