Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) a appelé hier à mettre fin au calvaire que vivent la militante sahraouie des droits de l'homme, Mme Aminatou Haider, et les 7 militants sahraouis incarcérés dans les geôles marocaines. “Les membres du CNASPS, fortement préoccupés (...), dénoncent vigoureusement les agissements déshonorants du Maroc et exigent que soit mis fin au calvaire d'Aminatou Haider et des 7 militants sahraouis des droits de l'homme”, a indiqué le comité dans un communiqué. Pour le CNASPS, la situation d'Aminatou Haider et le cas des 7 militants sahraouis des droits de l'homme “sont une illustration incontestable de l'arrogance et de la férocité du makhzen à l'encontre de la population sahraouie désarmée dans les territoires occupés, qui ne revendique pacifiquement que l'exercice de son droit imprescriptible à l'autodétermination et à choisir librement son destin”, a-t-on précisé. À cet égard, les membres du CNASPS interpellent une fois de plus le secrétaire général des Nations unies et principalement le haut-commissaire des droits de l'homme de l'Onu, pour noter les “violations caractérisées" des droits de l'homme par la Maroc et d'agir “de façon urgente et appropriée” pour les faire cesser. Ils en appellent à “la conscience” des sociétés civiles de par le monde, à tous les comités de soutien au peuple sahraoui, à toutes les ONG des droits de l'homme et à tous les militants de ces droits, pour “se mobiliser de façon unitaire dans le but d'imposer au Maroc le respect des droits de l'homme au Sahara occidental et l'arrêt de la répression et de l'oppression contre la population civile sahraouie”, a-t-on ajouté. Les membres du Comité s'adressent également aux institutions européennes et à l'administration américaine pour qu'elles “enregistrent ces graves et indiscutables atteintes” aux droits de l'homme et pour qu'elles “cessent, sans délai, leur indulgence, leur complaisance ou leur complicité avec le Maroc afin de faire observer le respect des droits de l'homme, credo dont elles se réclament sans concession dans leurs rapports entre Etats”, a souligné le texte. Ils tiennent “clairement” pour responsables l'administration marocaine occupante et le roi du Maroc de “tout ce qui pourrait advenir d'irrémédiable dans l'intégrité physique d'Aminatou Haider”, a-t-on indiqué. Le texte a rappelé que la vie de la militante sahraouie est “gravement menacée” par la grève de la faim qu'elle observe à la suite de son exil forcé à Lanzarote (Iles des Canaries), où elle a été déportée par l'administration occupante marocaine au Sahara occidental.