Après avoir frappé vainement à toutes les portes, et en désespoir de cause, je m'adresse à vous, Monsieur le président de la République. J'ai été victime d'une escroquerie de la part d'un responsable de l'agence immobilière Djallel, route Ben Merabet, n° 02 Douéra, à laquelle je m'étais adressée pour l'obtention d'un logement “pas-de-porte”, étant donné qu'il m'est impossible, financièrement d'acquérir un logement en toute propriété. L'affaire a été conclue le 30 mai 2006, en l'étude de Me Ch. A., notaire établi à Blida et choisi par le responsable de l'agence lui-même. N'ayant à ce moment-là aucune raison de me douter que j'étais l'objet d'une sordide arnaque, je pris donc possession de ce logement, le 9 juin 2006. Le 18 juillet de la même année, je reçus la visite de fonctionnaire de l'APC d'Alger-centre qui demande à mon époux de le suivre au commissariat de police. C'est là que nous avons appris notre infortune et le commencement de nos tourments. Nous avons déposé plainte et l'affaire est entre les mains de la justice qui, en dépit de tous les documents en sa possession, a simplement relaxé le notaire (par le juge d'instruction) au cours du mois de janvier 2007. Quant au responsable de l'agence, il a été acquitté par la chambre d'accusation de la cour d'Alger en date du 07/ 07/2007. Ne reste en prison que l'associé du responsable de l'agence. Aussi, Monsieur le président, je me demande comment un notaire, censé connaître tous les rouages administratifs et les lois en vigueur, n'a pas pris toutes les précautions nécessaires pour contrôler aussi bien l'origine du bien immobilier que les conditions et les mesures restrictives de sa location ou de sa vente avant de délivrer l'acte notarié ou attirer, ne serait-ce que l'attention de l'acquéreur qui, lui, a été adressé par une agence, en toute bonne foi, en lui faisant part de ses doutes ? Je ne comprends pas non plus que les clés d'un appartement non attribué, d'après les déclarations même des fonctionnaires de l'APC auprès de la Sûreté urbaine de Mahelma, puissent se trouver en possession d'une agence. Je ne comprends pas comment on peut acquitter un responsable d'une agence sans aucune contrepartie et sans qu'il soit nullement inquiété, traitant ainsi avec un suprême mépris le pauvre plaignant spolié et qui ne sait plus dès lors à quel saint se vouer pour qu'on reconnaisse ses droits et son état de victime. Les magistrats qui prennent les décisions sont-ils conscients du mal qu'ils infligent ? J'ai l'impression de vivre dans une jungle où la loi du plus fort est toujours la meilleure. Je vous prie Monsieur le président de bien vouloir ordonner une enquête que vous jugerez utile pour prouver ma bonne foi et la véracité de mes assertions. En outre, je tiens à vous signaler que je ne possède ni propriété ni logement ni terrain, ni héritage en vue, sans aucun revenu. Nous n'avons que notre petite retraite compte tenu que les économies de toute une vie ont été englouties pour l'obtention du logement. Je risque de me retrouver à la rue. Âgée de 62 ans, je souffre depuis cette catastrophe d'une sévère hypertension et de troubles cardiaques pour lesquels je suis régulièrement suivie, sans parler du désarroi dans lequel sont plongés les membres de ma famille. Mon époux, âgé de 66 ans, souffre également, de sérieux troubles qui me font craindre le pire. Mme Aïcha Sellami Bt T13, Appt 201, 2e sous-sol 412-Logts, Sidi Abdellah (Mehelma)