Dix ans de prison ferme, c'est le verdict qui a été prononcé jeudi dernier par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès à l'encontre des trois ravisseurs de la petite Nesrine, âgée de 5 ans, enlevée et séquestrée dans une petite villa à Zemmouri El-Bahri. Le procureur avait requis la perpétuité pour les trois individus présents hier au tribunal qui sont accusés d'association de malfaiteurs, kidnapping, séquestration et chantage. Cette affaire, qui avait défrayé la chronique, remonte au 19 janvier 2009, lorsque la petite Nesrine, fille d'un entrepreneur, a été enlevée par trois individus dont un ex-policier à Zemmouri El-Bahri, alors qu'elle venait de sortir de l'école. Les malfaiteurs, qui étaient à bord d'un véhicule, se sont aussitôt dirigés vers une villa pour cacher Nesrine avant de téléphoner à son père lui demandant 5 milliards de centimes de rançon. Selon l'arrêt de renvoi de l'affaire, la fillette a été endormie après avoir absorbé des comprimés “Hmex”. Au bout de trois jours de séquestration, elle sera libérée par les gendarmes de Boumerdès qui arrêteront deux des trois ravisseurs, alors que le troisième sera arrêté deux mois plus tard. Le niveau social des trois ravisseurs, M. Kamel, B. Farouk et son cousin Abdelhalim a surpris le procureur et l'assistance, puisque le principal accusé possède une villa haut standing à Zemmouri El-Bahri, 2 locaux commerciaux ainsi qu'un véhicule 4x4. Le deuxième est gérant d'une boîte de transit et de dédouanement à Alger, alors que le troisième est un ex-policier qui gère une entreprise de transport et possède trois microbus de 25 places.