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Chantage à l'égyptienne
Le Caire veut des compensations avant de renvoyer son ambassadeur à Alger
Publié dans Liberté le 08 - 12 - 2009

Un officiel égyptien a déclaré, hier, que l'Egypte ne renverra pas son ambassadeur à Alger si elle n'obtient pas des dédommagements pour les dégâts subis par les intérêts égyptiens en Algérie ou des excuses. S'agit-il d'une menace de rupture diplomatique qui ne dit pas son nom ?
Les relations algéro-égyptiennes sont sur le point de prendre une tournure inquiétante, qui pourrait aboutir à une cassure totale
si l'on en juge par les dernières déclarations du secrétaire d'Etat du gouvernement égyptien chargé des Affaires juridiques, Moufid Chehab.
Ce dernier a tout simplement affirmé dans les colonnes du quotidien cairote Al-Shourouq que l'Egypte ne renverra en Algérie son ambassadeur, rappelé en novembre en pleine crise autour de la qualification pour le Mondial-2010 de football, que si elle obtient des compensations pour les dégâts subis par les intérêts égyptiens dans ce pays. “Nous ne renverrons pas l'ambassadeur d'Egypte en Algérie s'il n'y a pas d'excuses ou de dédommagements pour les dégâts subis par les entreprises et le peuple égyptien”, a-t-il déclaré en substance.
Il emboîte le pas au ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, lequel avait estimé la veille que les dégâts à des dizaines de millions de dollars, et que les sociétés égyptiennes visées, dont le groupe de télécommunications Orascom, demanderaient des dommages et intérêts. “Les sociétés demanderont des dommages et intérêts pour ces dégâts et nous espérons que (...) le gouvernement algérien accédera (à ces demandes)”, avait affirmé le chef de la diplomatie égyptienne, assurant au passage que l'Egypte souhaite pouvoir reprendre de bonnes relations avec l'Algérie, car les deux pays étaient unis “par l'affection et la fraternité”.
Il s'agit de la première sortie médiatique officielle d'un haut responsable de l'Etat égyptien sur le sujet suite à la crise qui a éclaté entre les deux pays après les incidents qui ont émaillé les deux matches ayant opposé les sélections des deux pays dans le cadre des éliminatoires jumelées de la Coupe d'Afrique des nations et du Mondial 2010. Le point culminant a été l'attaque à coups de pierres de l'autobus transportant l'équipe algérienne lors de son transfert de l'aéroport du Caire vers l'hôtel, au cours de laquelle trois joueurs et un membre de l'encadrement de la délégation avaient été blessés.
Après le match, qui s'est déroulé deux jours plus tard, les supporters algériens ont été également victimes d'agressions. Cela a provoqué la colère de quelques manifestants en Algérie, qui ont occasionné des dégâts aux locaux d'entreprises égyptiennes. Mauvais perdants, car n'ayant pas digéré l'élimination de leur sélection lors du match d'appui le 18 novembre à Khartoum au Soudan, les autorités égyptiennes affirment que ses supporters ont été agressés par les Algériens, sans pour autant en fournir les preuves.
À partir de là, ils déclenchent, par le biais de leurs journaux et chaînes de télévision satellitaires, une campagne haineuse contre l'Algérie. Il faut dire que toutes les limites ont été franchies à cette occasion comme l'atteinte à tous les symboles de l'Algérie, tels que le drapeau qui a été brûlé par
les avocats égyptiens et les
martyrs de la révolution algérienne insultés.
Bien que les autorités algériennes se soient gardées de répondre à la provocation, car refusant que le résultat d'un match de football sème la discorde entre les deux pays, Le Caire a rappelé pour consultations son ambassadeur à Alger le 19 novembre dernier. Ce qui ne devait être qu'une mesure conjoncturelle, prise sans aucun doute dans le but de calmer la rue égyptienne, semble prendre désormais des proportions démesurées avec cette condition inacceptable du retour de l'ambassadeur égyptien en échange d'excuses ou de dédommagements des entreprises égyptiennes activant en Algérie. C'est une forme de chantage qui ne dit pas son nom. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit là d'une nouvelle tentative du régime de Moubarak de se sortir de ce bourbier sans perdre la face vis-à-vis de l'opinion publique locale et internationale.
Alger, qui s'est gardé jusque-là de répondre à l'insulte, n'entend guère présenter d'excuses si l'on se fie aux déclarations sur la question des responsables algériens, notamment celles du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et de l'ambassadeur d'Algérie au Caire, Abdelkader Hadjar. S'il y a une partie qui doit présenter des excuses, c'est bel et bien la partie égyptienne qui a déclenché, par la voix de Alaâ Moubarak, la campagne d'insultes sans précédent contre l'Algérie et ses symboles menée notamment par les médias cairotes. Elle n'a pas, non plus, tenu son engagement vis-à-vis des officiels algériens et de la Fédération internationale de football association (Fifa) d'assurer la sécurité de la délégation et des supporters algériens au Caire. En ce qui concerne les dégâts subis par les entreprises égyptiennes opérant en Algérie, il est clair que les compagnies d'assurances feront le nécessaire pour les dédommagements. L'Egypte n'avait pas à le demander du moment que la procédure à suivre est déterminée par les contrats d'assurance souscrits par les firmes égyptiennes, au même titre que toutes les entreprises. “Ni les insultes ni les attaques ne diminuent de la valeur et de la grandeur du peuple et de l'Etat algériens. L'Algérie a un statut à préserver, d'où son choix de ne pas répondre à des propos déplacés et dénués de tout sens. Nous avons préféré l'essentiel à l'accessoire”, avait rétorqué Ahmed Ouyahia lors d'une conférence de presse pour montrer qu'Alger ne pouvait s'abaisser à ce niveau de l'invective et encore moins s'excuser.
À partir de là, le régime de Hosni Moubarak devra se faire une raison et se rendre à l'évidence qu'une fin de non-recevoir sera la réponse logique à sa requête injustifiée et injustifiable, car il a été à l'origine du déclenchement de la crise


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