Nous, héritiers Ameyoud Salem et héritiers Khiar, nous insurgeons contre le sort qui nous est réservé par l'administration locale sur le droit de disposer de notre réserve familiale pour d'éventuelles constructions à usage d'habitation. Nous voulons dénoncer cette situation d'injustice qui n'a que trop duré et qui nous donne l'impression d'être des sous-citoyens ne pouvant jouir de nos droits à part entière comme tout Algérien digne de ce nom. En effet, expropriés d'une superficie de plus de 38 ha pour les terres Ameyoud et autant pour les terres de la famille Khiar, pour la construction de la nouvelle ville de Tizi Ouzou en 1980, une parcelle de terre devant servir de réserve familiale été dégagée pour les besoins des héritiers. Comble de l'aberration, cette dernière est restée plus de 10 années interdite de tout projet de construction car traversée par une servitude de gaz à haute pression. Porté à la connaissance de Monsieur le président de la République lors de sa visite à Tizi Ouzou en septembre 2005, le problème a été réglé l'année suivante. Croyant que les réserves de l'administration étaient levées et que nous pouvions enfin disposer et profiter de nos droits pour construire des habitations pour loger nos familles, lesquelles, il faut le rappeler, habitent toujours des vieilles maisons datant de l'époque coloniale, à notre grande surprise, les permis de construction sont suspendus par arrêté du wali pour toute la région de la nouvelle ville de Tizi Ouzou. Si cette suspension a été décidée dans le but d'assainir la situation du foncier de cette ville et de préserver les surfaces vertes spoliées durant la gestion de l'ancienne agence foncière, la chose paraît être louable. Nous ne comprenons pas, cependant, pourquoi notre réserve familiale est restée bloquée dans cet engrenage administratif et que nous restions les éternelles victimes de cette dernière, d'autant plus que cette situation dure maintenant plus de deux ans. À préciser aussi que nos recours auprès des différents services compétents de l'administration de la wilaya de Tizi Ouzou restent vains et aucune information officielle n'est donnée. La réponse qui revient à chaque fois : “Le POS est en étude et son approbation est en cours.” Nous demandons aux hautes autorités de la wilaya de Tizi Ouzou de reconsidérer notre cas, du fait que nos terrains font partie d'une réserve familiale après expropriation pour la construction de toute une ville et ne font l'objet d'aucune contrainte administrative ou autres. Héritiers Ameyoud Salem Héritiers Khiar Nouvelle ville, Tizi Ouzou