Les élections aux sénatoriales sont un prétexte pour le regain d'une activité qui peine à s'installer quatre mois après la rentrée. Peut-on dire que la politique reprend ses droits et ses espaces après ce long intermède footballistique dont chacun s'est plus que suffisamment nourri, après l'éphémère grogne contre la loi de finances complémentaire ? Si cette dernière n'est plus qu'un souvenir vite oublié par la réunion de la tripartite qui semble satisfaire les parties prenantes, d'autant que le fil de la communication a été rétabli, que l'espace foot a encore du chemin devant lui, le politique essaie de s'incruster pour reprendre une place, fut-elle honorable. Les élections aux sénatoriales sont un prétexte pour le regain d'une activité qui peine à s'installer quatre mois après la rentrée. Est-ce à dire qu'il n'y a que les élections qui arrivent à faire sortir les partis politiques de leur hibernation et les pousser à oser “quelques coups de gueule” pour la galerie ? Hormis les questions orales au gouvernement au sein d'un hémicycle aseptisé, des réunions organiques de proximité, la vie partisane reste plombée par un président de la République, unique régent des faits et évènements de la cité. Aussi, profitant de la grisaille d'un hiver capricieux, le FLN réunit son conseil national, présenté comme une activité ordinaire, alors que de véritables querelles internes font rage. Un signe patent que des courants existent, signe d'une bonne santé. Le FFS, parti agréé, est toujours considéré comme persona non grata là où il demande une autorisation de réunion. À Ghardaïa, dans la suite d'un procès contre un de ses cadres, il tient aussi son conseil national, mais extraordinaire pour décider de ce qui se sait déjà : l'éternel boycott, cette fois-ci aux sénatoriales. En catimini, le PT soutient le RND et le FNA dont le succès est monté à la tête de ses militants tient une conférence de presse. Ce semblant d'activité conjoncturelle cache le malaise et la sinistrose qui frappent les associations politiques dont l'existence première étant la prise du pouvoir par les urnes et qui se contentent aujourd'hui de servir la cour du locataire d'El-Mouradia. Elles attendent pour la plupart le moment opportun de rejoindre cet autre nouveau parti dont tout le monde parle, sauf le principal concerné. O. A. [email protected]