Résumé : Mélissa a accepté son rendez-vous. Sa sœur et son beau-frère ne l'auraient pas laissée tranquille sans cela. Bilel, sous le charme, parle d'elle à ses parents. Ces derniers refusent, préférant qu'il se marie avec sa cousine. Son père se montre très dur… 10eme partie -Chez toi ! rétorque Bilel. Mais tu ne décideras pas ce qui est de chez moi ! Je fais ce que je veux de ma vie ! Je me marierais avec celle que j'aime ! et c'est elle ! Vous entendez, c'est elle ! Bilel qui n'en peut plus de colère va dans sa chambre et réunit rapidement ses affaires. Sa mère qui l'a suivi, tente de le calmer et le prie de rester. - Tu es sous l'effet d'un charme ! Cela va passer ! Je ferais tout pour que tu redeviennes toi-même. Cette fille t'a envoûté sinon tu ne serais pas prêt à partir ainsi ! Nous sommes tes parents, tu ne peux pas nous laisser. - Oh que si ! Si cela peut te rassurer, je me prêterais à tous les diables et vivrais en enfer si c'est là-bas qu'elle veut vivre ! Je ne renoncerais pas à elle ! - Tu es fou ! s'écrie sa mère. - Fou d'elle, si tu veux savoir. Bilel part en claquant la porte. Son père s'était effacé à son passage, ne disant rien, ne faisant rien pour le retenir. Il a un peu de chance. En tournant en rond avec sa voiture, il passe près d'un hôtel dont l'enseigne clignote par des lumières rouges. Il y retourne. La réception est encore ouverte mais l'homme qui se trouve dernière le comptoir se fait peu prier pour lui louer une chambre. Bilel ne peut régler que pour la nuit. En partant, il n'a pas pris son portefeuille où il a rangé son argent. Heureusement pour lui que ses papiers sont réunis dans un autre. Sinon, il lui aurait fallu retourner chez ses parents. Ce n'est pas une chose qu'il fera de si tôt. Bilel n'arrive pas à dormir. Le matelas est confortable, les draps sont propres et parfumés. Sans ce problème qui lui est tombé sur la tête, il aurait apprécié de se reposer dans cette chambre. Mais la position de ses parents a chassé l'envie de dormir et surtout la paix qui l'habitait. Il sait qu'il ne pourra la retrouver qu'une fois qu'il aura réglé ce problème. Il sent qu'il est devant une impasse. Seulement, il n'a pas envie de faire marche arrière. De son côté, Mélissa dort. C'est sa sœur Taouès qui va la réveiller. Elle doit la secouer. - Je suis fatiguée, marmonne-t-elle. Je reste encore un peu au lit. - _ Pendant que lui t'attend en bas ! rétorque Taouès. C'est non, dépêche-toi, Mélissa ! - Pourquoi est-il venu si tôt ? - Parce qu'il est à bout de patience. Fais vite sinon il va venir te chercher ! De mauvais cœur, elle se lève et s'enferme dans la salle de bains. Elle y prend une douche froide pour bien se réveiller. Elle décide de porter une robe bleue turquoise, sans manche, à laquelle elle ajoute un gilet noir fait aux crochets. L'image qui se reflète dans la glace de l'armoire n'est pas pour déplaire. Elle ne se maquille pas mais se parfume un peu avant de libérer ses cheveux sur les épaules. - Mélissa ! Tu n'entends pas les coups de klaxon ? - Il commence à m'énerver, répond la jeune fille en sortant de sa chambre. Je n'ai même pas pris de café. - Tu le prendras avec lui, dit Taouès, en l'accompagnant jusqu'à la porte d'entrée. Passe une bonne journée ! - Elle commence bien ! Quand Mélissa sort et qu'elle le voit, elle est surprise de le voir fumer. La veille, durant la soirée, il n'en avait pas sorti une seule. Dès qu'elle est à sa hauteur, elle remarque aussi qu'il a les yeux gonflés et rouges et le visage pâle. Il a un sourire tremblant tout en lui disant bonjour. Galant, il ouvre la portière et la referme dès qu'elle s'est installée. Aussitôt derrière le volant, il démarre et lui demande ce qui lui plaît tout en lui proposant la mer ou la forêt. - La mer, dit-elle en n'osant pas le regarder. Cela me plairait. Durant le trajet, Bilel ne dit rien. Mélissa sent qu'il est soucieux et même malheureux. Elle aimerait bien savoir pourquoi mais elle n'ose pas le questionner. Elle se contente de respecter son silence. A. K. (À suivre)