RESUME : Mélissa voudrait continuer à travailler mais il refuse. Elle en est peinée mais elle accepte d'y renoncer. Il lui vire des devises. Elle obtient rapidement son visa. Ses parents ne s'attendaient pas à ce que ce soit aussi rapide… 18eme partie -Tu feras attention à toi Mélissa ! Ecoute : pour le mieux, vous vous mariez là-bas et à votre retour, une fête vous attendra. - Je préfère me marier en ta présence maman ! Que tu puisses me conseiller, je n'ai personne là-bas ! - Ma bénédiction t'accompagne ma fille et l'œil protecteur de Dieu te suivra où tu iras ! Et puis, tu n'es pas une petite fille ! Tu as vingt-six ans, je pense que je peux compter sur toi ! Tu ne me décevras pas, j'espère ? - Je ferai tout pour que tu sois fière de moi, lui promet Mélissa. Avec ton soutien, je pense que cela sera plus facile. Melissa aurait voulu aller passer un week-end chez sa sœur Taouès mais Bilel la presse de le rejoindre. À défaut de passer le week-end, elle va déjeuner avec elle, la veille de son départ sur Paris. Elles ont l'occasion de discuter de la nouvelle vie qui l'attend. - Il te faudra être très patiente. Bilel est quelqu'un qui s'emporte très vite et quand quelqu'un le blesse, il ne pardonne pas. Tu as eu l'exemple quand il a parlé de toi, à ses parents ! Sûrement que ses parents ont changé de sentiments mais il refusera de revenir à eux ! - J'ai un peu peur, j'y ai aussi pensé, lui confie Mélissa. Imagine qu'un problème se pose, il n'hésitera pas à me répudier ! Il est d'un tempérament jaloux. Taouès la rassure, même son mari Fouad est jaloux. Cela ne pose pas un problème tant qu'il la laisse libre de sortir et de fréquenter ses amies. Il est sûr qu'il la cloîtrera dès qu'il sentira que quelque chose ne tourne pas rond, qu'elle commence à lui échapper. - Bilel ne m'a même pas laissée travailler. - Pourquoi travailler quand tu as tout ? Quand tu te prépares à ton mariage ? Et puis, ajoute Taouès, il doit avoir peur que tu ne tombes, en son absence, sur quelqu'un de mieux que lui ! - Malgré tout, j'ai un peu peur, insiste Mélissa. Je n'ai rien voulu dire à maman, cela aurait gâché la tranquillité dans laquelle elle baigne depuis quelque temps ! - Tu as bien fait. Elle partira le cœur léger en te sachant avec un compagnon pour le restant de tes jours. - Promets-moi de me tenir au courant sur sa santé, lui demande Mélissa. Je sais qu'elle ne me dira jamais ce qu'il en est. - Promis, s'il y a quelque chose, je te tiendrai au courant ! Mélissa est contrainte de partir. Son père est venu la chercher plus tôt que prévu. Elles ont du mal à se séparer. - Si Fouad rentre assez tôt, je viendrais passer la nuit ! Sinon bon voyage et tous mes vœux de bonheur ! - Au cas où tu ne pourrais pas venir, j'appellerai à ton travail, lui dit Mélissa tout en l'étreignant une dernière fois. Prends soin de la famille ! - Promis ! Mélissa rentre à la maison. Son père Saïd a beaucoup de chagrin mais il s'efforce de le cacher dans une bonne humeur forcée. À la maison, sa mère a préparé un couscous, comme celui des fêtes, avec de la viande de mouton et aussi une sauce rouge, riche en légumes. Ils attendront un peu avant de passer à table, souhaitant que Taouès et son mari les rejoignent. Mais une fois l'heure du couvre-feu dépassée, ils dînent, sachant qu'ils n'oseront pas s'aventurer dehors. C'était trop risqué. Durant toute la nuit, ils ne dorment pas. Mounira se confie à elle, comme si elles n'auraient plus l'occasion de se revoir. Le petit matin arrive très vite à leur goût. Mélissa se prépare rapidement. Elle prend quelques affaires dans un petit sac de voyage. Son père et sa mère se sont aussi apprêtés de leur côté. Aussitôt le café avalé, ils se rendent à l'aéroport. Mélissa part par le premier vol. Destination bonheur, souhaitent ses parents. Mais pour savoir, il faudra attendre les premières nouvelles et le retour de Mélissa. Ce, si elle revient… A. K. (À suivre)