A travers cette décision, il s'agira de contrer les fondamentalistes qui profitent de ces mosquées dites “libres” pour diffuser leur propagande. Cela ne peut être qu'une bonne nouvelle pour les imams qui, désormais, auront chacun à leur disposition un logement de fonction. C'est leur ministre de tutelle qui l'a affirmé jeudi devant les membres du Conseil de la nation en expliquant qu'une telle prise en charge permettra à l'imam de s'occuper davantage du lieu de culte. Mais le plus important dans le discours du ministre des Affaires religieuses est cette décision des autorités de mettre fin à l'anarchie dans la construction des moquées. “Aucune nouvelle mosquée ne sera construite sans l'autorisation des autorités”, avertira-t-il. De plus, ces lieux de culte seront régis à l'avenir par des mesures qui assureront “la sécurité des gens”, ajoute le ministre. Il s'agira à travers cette décision, qu'il convient de saluer, d'en finir avec une pratique pour le moins préjudiciable, à savoir les interférences de bénévoles qui n'ont pas vocation à faire des prêches dans les mosquées souvent pour d'autres fins. C'est dans ce cadre que le ministre a évoqué que la prière du vendredi doit être bien régentée avec un imam, désigné pour cette prière, et éviter l'intervention d'autres pour prêcher à la place de l'imam. “C'est une place publique et il faut assurer la sécurité des gens. Le seul responsable est donc l'imam qui doit y être régulièrement. D'où la nécessité de leur construire des logements ainsi qu'aux muezzins”. Et dans les prochains jours, le département de Ghlamallah soumettra au gouvernement une proposition pour permettre le financement de la construction de ces logements par l'Etat. Ghlamallah n'a pas manqué de donner quelques chiffres pour démontrer que malgré tout, le nombre de mosquées ne cesse d'augmenter d'année en année. “En 2000, il y a eu la construction de 47 mosquées ; en 2006, ce sont 102, en 2008, 139 et pour les neuf mois de l'année 2009, 110 mosquées ont été construites et peuvent atteindre 150”, a-t-il indiqué. De son côté, le ministre des Ressources en eau M. Abdelmalek Sellal a indiqué que le lancement du projet de transfert des eaux souterraines du Chott El-Gherbi, situé dans la wilaya de Naâma, vers les wilayas voisines débutera au terme du premier trimestre 2010. Ceci en réponse à une question orale d'un membre du Conseil de la nation sur la réalisation de ce mégaprojet. Le ministre a indiqué que le projet a été inscrit dans le cadre de la loi de finances 2009 et que les travaux débuteront au terme du premier trimestre 2010. Le sénateur a mis en exergue, dans sa question, le fait que le pays voisin, à savoir le Maroc, profite bien de cette eau à travers des sources naturelles qui jaillissent dans les différents villages frontaliers. Ce bassin d'eau souterraine est situé dans la daïra de Ben Ammar, dans la wilaya de Naâma, et jouit d'un intérêt particulier de la part du secteur des ressources en eau. D'ailleurs, comme l'a aussi indiqué M. Sellal, ce chott a fait l'objet d'une étude réalisée par l'agence nationale des ressources hydrauliques dans les dernières années en collaboration avec un cabinet d'études étranger. Ainsi, selon Sellal, 13,7 millions de m3 seront destinés à l'eau potable et 26,5 millions de m3 à l'agriculture, notamment à l'élevage. Le ministre a souligné que de nombreuses possibilités sont apparues à la lumière de cette étude, qui seront mises en chantier prochainement et qui se résument notamment dans la réalisation de 60 forages de 320 km de conduites de drainage d'eau, la réalisation de 18 réservoirs, de 9 stations de surpression et d'équipements de télégestion, de 20 bâtiments annexes et l'aménagement du périmètre environnant. Pour sa part, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a affirmé que l'année 2010 sera consacrée au code du travail. M. Louh a qualifié d'“importante” l'année 2010 qui sera marquée par le parachèvement des concertations avec les partenaires pour la finalisation du nouveau code du travail. Au sujet de la retraite, Tayeb Louh précisera que le droit à la retraite se fera comme d'habitude, c'est-à-dire après 32 ans de service. Surtout que Sidi-Saïd avait déclaré à ce sujet que le départ à la retraite se fera une fois les 60 ans passés. Enfin, en réponse à la décision de ne plus renouveler les contrats aux travailleurs égyptiens en place, Tayeb Louh a tenu à remettre les choses dans leur vrai contexte, en déclarant : “Il s'agit d'une décision de l'Etat, le renouvellement des contrats répondra à des normes et cette décision ne concerne pas seulement les travailleurs et fonctionnaires égyptiens, mais tous les travailleurs étrangers. C'est pour vous dire que cela n'a rien à voir avec ce qui s'est passé lors du match Egypte-Algérie”, a-t-il tenu à préciser pour lever toute équivoque.