Les mosquées font l'objet, selon M.Ghlamallah, d'une campagne de dénigrement. La loi de finances 2008 prévoit la création de 20.000 postes budgétaires pour les imams. C'est ce qu'a affirmé hier, le chargé de la communication du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, Abdellah Tamine en marge d'une journée d'évaluation au profit des directeurs centraux et locaux de l'administration des affaires religieuses à Dar El Imam. Les imams sont actuellement au nombre de 15.000. Le ministre, Bouabdellah Ghlamallah, a insisté quant à lui, sur la formation de ces derniers. Il considère que l'Algérie souffre d'un manque d'imams qualifiés et d'une institution religieuse officielle spécialisée dans les fatwas. Mais l'Etat est décidé, affirment les responsables du ministère, à immuniser les mosquées pour que les jeunes ne s'égarent pas. Des efforts sont entrepris pour recycler les imams en poste tandis qu'il sera exigé des nouveaux un niveau d'instruction minimum du baccalauréat. Tous les employés des mosquées recevront une formation. D'ailleurs, un programme de formation d'imams et de «mourchidates» (guides) a été lancé cette année pour contrer «les fatwas (avis religieux autorisés) importées» et considérées comme contrevenant aux préceptes de l'Islam. Une première session de formation a concerné, début juin, plusieurs imams et guides à Constantine. De plus, des inspecteurs du ministère des Affaires religieuses, chargés de l'orientation et de la formation, veilleront à la bonne pratique dans les mosquées. Une quarantaine de lieux de prière «non conformes» ont été recensés à Alger et qui devront se conformer à la réglementation. M.Ghlamallah a également révélé que le cycle de formation des imams va s'étaler sur 3 ans et ce à partir de 2008. Le département de Ghlamallah veille, en outre, à défendre les droits des imams en matière de salaire et de logement. Le ministre évoquera dans ce sens la loi sur la Fonction publique qui définit la nouvelle classification des imams selon les compétences. «Nous oeuvrons également à ce que l'imam ait son propre logement dans la mosquée», a indiqué le ministre. Par ailleurs, M.Ghlamallah a défendu les lieux de culte affirmant que ces derniers font l'objet de campagne de dénigrement. Selon lui, il y a des gens qui veulent porter atteinte de manière intelligente à la mosquée en exploitant les imams à des fins égoïstes.