L'exploitation de cette richesse naturelle par la population locale pourrait ouvrir les portes de l'emploi aux jeunes chômeurs et être une source de revenus considérables pour plusieurs foyers. D'où la nécessité de trouver des solutions au problème de la pollution qui freine la progression de cette activité. La nappe alfatière de la wilaya de Batna fait l'objet d'étude et d'intérêt pour son rôle économique et social, qui est d'une importance considérable. L'exploitation et la mise en valeur de cette richesse naturelle, qui est l'alfa, produite sur les terres de la wilaya de Batna, pourraient créer des postes d'emplois aux jeunes et devenir, par sa récolte et son industrialisation, une source de revenus considérables pour les populations rurales de la wilaya de Batna. Malheureusement, ces dernières décennies, cette nappe alfatière de la wilaya de Batna n'a pas joui des bonnes conditions climatiques et sociales, sa production a beaucoup régressé. “C'est une nappe alfatière qui a connu un stade de dégradation avancée par sa situation en zone aride de la wilaya de Batna, plus spécialement à Chraf El-Halfa, dans les daïras d'Aïn Touta et de Seggana, où la pollution atmosphérique due à la cimenterie est pour une grande part dans ce phénomène”, rapporte un document de la wilaya de Batna, sans toutefois illustrer cette régression de la nappe alfatière par des chiffres. Pour encourager la production de l'alfa, eu égard à ses retombées économiques et sociales sur les populations rurales, des études ont été engagées. Le document précité révèle que “l'ensemble du territoire forestier de la wilaya a fait l'objet d'études par le BNEDER et le BNEF, soit un total de 130 482,49 hectares”. Concernant les deux études effectuées par BNDER, sont d'une superficie de 38 761,49 hectares : la première, la FD de Bouarif, dont l'étude est en cours, est d'une superficie de 15 955 hectares et la deuxième, celle de la FD des Aurès, d'une superficie totalement étudiée de 22 806,49 hectares. Pour ce qui est des trois études du BNEF, elles concernent une superficie totale de 91 721 hectares et sont réparties comme suit : la FD des Aurès, d'une superficie de 20 000 hectares, qui est totalement étudiée et dont les travaux ont connu un début d'exécution, la FD de Beni-Im'loul, d'une superficie de 20 000 hectares, qui est également étudiée et dont les travaux ont connu un début d'application et, enfin, les FD de Béni-Fedhala, Z'gag, Ich-Ali et Béni-Bouslimane, d'une superficie totale de 721 hectares qui ont été également étudiés. Il est à rappeler que cette plante herbacée, qu'est l'alfa (qui n'exige qu'une faible pluviométrie, moins de 50 cm de pluie par an), offre un fourrage qu'acceptent les chevaux et même les petits bœufs de la région, les moutons et les chameaux plus sobres et moins exigeants. Outre ses propriétés nutritives, l'alfa se prête à divers usages industriels, à la sparterie, à la fabrication du papier et, autrefois, elle couvrait la consommation locale. L'alfa était employé par l'industrie familiale de la région pour la fabrication de nattes, de chapeaux, de sandales (gâa), de couffins, et d'objets divers de vannerie et de sparterie et pour la production de cordages, de tapis ou de tissus grossiers, de crin d'alfa.