C'est autour de cette échéance que la rue “politique” locale est en pleine effervescence et que les rumeurs se confondent avec les tractations et les alliances de dernière minute menées par certains candidats à l'élection. Ce qui était un secret de Polichinelle vient d'être relevé publiquement par Mohamed Zerrouki, membre du bureau national du FNA, lors d'un point de presse tenu au siège local du parti. En présence de Abou Tayeb, le premier responsable du bureau de wilaya ainsi que de deux députés, M. Zerrouki n'est pas allé par trente-six chemins pour dénoncer ce qu'il qualifie de “shab chkara” et qu'il accuse d'être derrière les manœuvres de déstabilisation des élus oranais de la formation de Moussa Touati à moins de vingt-quatre heures des sénatoriales. C'est, en effet, autour de cette échéance que la rue “politique” locale est en pleine effervescence et que les rumeurs se confondent avec les tractations et les alliances de dernière minute menées par certains candidats à l'élection. M. Zerrouki dénoncera, tour à tour, des candidats “libres” qui ont établi des contacts avec les élus du FNA en vue de l'obtention de leur voix, certains députés du parti, dont il citera deux noms, coupables, selon le membre du bureau national, d'obliger le FNA à des alliances au détriment de ses propres candidats et fustigera également au passage Moussa Touati. M. Zerrouki avouera même détenir un enregistrement audio où il est fait état de tractations autour d'une voix d'un élu du FNA monnayée à dix millions de centimes. Revenant sur le candidat de son parti aux sénatoriales, Benmarouf Lahouari en l'occurrence, élu à l'APW d'Oran et président de la commission économie et finances, le conférencier affirmera qu'il a toutes ses chances pour peu que les élus partisans respectent la déontologie. M. Zerrouki s'est engagé solennellement, lui ainsi que Abou Tayeb, à démissionner du parti si d'aventure les 36 voix attendues, correspondant aux 36 élus locaux considérés comme fidèles sur les 41 que comptait la formation à Oran, n'étaient pas versées dans l'escarcelle de L. Benmarouf. “Je considérerais que j'ai échoué dans ma mission devant ceux qui n'ont pour seul argument que l'argent”. Ces pratiques dénoncées par M. Zerrouki ont toujours été de mise, quoique passées sous silence par les partis politiques alors que Miloud Chorfi, le porte-parole du RND, a annoncé, lors de son dernier passage à Béchar, la création d'un front national de lutte contre la corruption politique pour mettre fin aux dépassements immoraux qui sévissent lors des élections. Selon M. Chorfi, ce front sera composé des représentants de tous les partis politiques. Contacté, Tayeb Mahiaoui, candidat indépendant aux sénatoriales à Oran, s'est dit étonné qu'on veuille écarter des gens parce- que ce sont des hommes d'affaires. Pour rappel, Oran compte 325 élus qui devront désigner demain le nouveau sénateur qui représentera la wilaya.