“J'ai frappé aux portes de mon âme, erré dans mes tourments, attablées, ils spéculaient. J'ai servi les repas et nourri de bonté leur soif de déraison. J'ai lacéré le temps de toutes mes envies. Puis j'ai aimé. Le sec du vent perdu, le feu de ses mains nues. Puis j'ai aimé.” (page 7). Ces vers, extraits du premier poème sans titre, nous plongent dans le monde de l'auteur. Un univers plein de poésie, de mots. Un monde qui nous happe dès les premières lettres et nous fait découvrir la poésie de Téric Boucebci. Ayesha, le dernier recueil de poésie de Téric Boucebci, paru aux éditions Dalimen, est une ode à la vie. Des mots, rien que des mots et à travers eux, le poète ouvre son cœur, se dévoile. Au travers de ces poèmes, de ces strophes, de ces vers, Téric Boucebci décortique la vie, sa vie, selon sa vision, son regard, ses impressions. Des impressions puisées dans le vif. Dans le vécu. “Pétal insouciant de la rose ciselée. L'âme égarée renaît. Six cent mille réunies, figées pour l'éternité sur les pages de l'étude. Le manque d'un seul signe rend le livre Imparfait. Illisible et vide. Le nombre est consacré. Main de Feu, brûlant de désirs, transmute l'effort en devenir, l'attente en chemin, la rencontre en un jardin où, rose parmi les roses, nous, nous grandissons.” (Toi, ma Rose, pages 33 et 34). Se définissant comme “un poète méditerranéen”, Téric Boucebci, dans ce recueil attire le lecteur par ses mots. Des mots faciles. Un assemblage de mots, tel un jeu de construction, qui abouti à une histoire celle du poète, à travers laquelle le lecteur se reconnaît. Au fil des vers, on ne peut rester insensible à cette fibre, on s'accroche aux mots. On ne peut s'arrêter, car le voyage dans ce monde de vers, de strophes et de mots nous pousse à aller jusqu'au bout, à rêver. Pas forcément des rêves roses. Aysha à lire sans aucune escale. * Ayesha de Téric Boucebci, poésie, éditions Dalimen, Algérie, octobre 2009, prix 350 DA