RESUME : Bilel a dû rentrer à Paris. Il appelle chaque jour au risque de se ruiner. Le jour où il découvre que Mélissa a commencé à travailler, il se met en colère. Il refuse qu'elle travaille. 17eme partie -C'est normal,il n'est pas là ! En travaillant, elle peut rencontrer quelqu'un qui sera là, pour lui faire la cour à plein temps, c'est pour éviter que leur mariage soit remis en question que Bilel demande à ce qu'elle arrête ! Le jeune homme rappelle à seize heures. Comme elle n'était pas encore rentrée, il raccroche sans chercher à discuter avec ses beaux-parents. Il rappelle une heure plus tard. Mélissa tarde pour la première fois. Son père songe à aller voir ce qui la retient mais Mounira refuse. - Il ne va pas commencer à faire sa dictature depuis Paris! Il commence à m'énerver ! Je crois que nous n'aurions pas dû accepter de les fiancer ! Deux sonneries retentissent en même temps. Le téléphone et la sonnette de l'entrée interrompent Mounira. Saïd va décrocher tandis qu'elle va ouvrir à Mélissa. Celle- ci lui fait bise et se presse d'aller au salon quand sa mère lui apprend. - Va le rassurer, il appelle pour la quatrième fois ! Melissa adresse un petit sourire à son père quand il lui tend le combiné. Aussitôt que Bilel entend sa voix, il donne libre cours à son inquiétude, à sa colère. - Mais ou étais- tu ? J'étais mort d'inquiétude, lui dit-il. tu ne me feras plus ce coup ! Où étais-tu? - Je suis passée chez une coiffeuse puis chez ma couturière, lui apprend-elle. Ma robe sera prête à temps. - Pourquoi t'en faire une chez une couturière alors qu'il y en a des prêtes dans les boutiques? s'écrie- t-il. Cela t'évitera ce va-et- vient. Cela m'évitera aussi de m'inquiéter ! Et puis, il y a ta mère, tu devrais profiter de sa présence ! Dans quelques semaines, nous allons nous marier et tu viendras ici ! - Je sais. - Mélissa, ouvres un compte en devises et arrêtes de travailler. - Mais je viens juste de commencer, murmure-t-elle, prise au dépourvu. Je ne vois pas pourquoi, cela me change un peu. - Je refuse que tu travailles puisque tu n'es pas dans le besoin et puisque ton avenir est tout tracé ! - Bilel… - Il n'y a pas à discuter, l'interrompit-il quand elle veut donner son point de vue. Dès que j'aurais eu le feu vert du ministère pour me marier avec toi, je t'appellerai. En attendant, restes à la maison! - D'accord, murmure-t-elle d'une petite voix tant elle était peinée. Porte-toi bien ! Mélissa ne raccroche pas tout de suite même si Bilel l'a déjà fait de son côté. Avant de se tourner vers ses parents, elle se donne le temps de respirer à fond, de chasser toute trace d'inquiétude et de peine sur son visage. Sa mère ne devait rien voir. Sa maladie l'avait déjà assez rongée. Elle ne veut pas l'inquiéter. Elle ne veut pas remettre en cause ce bonheur lointain que sa mère voyait depuis toujours comme une délivrance. Mélissa ne donnera pas l'occasion à sa mère de s'inquiéter sur le caractère possessif de Bilel. Elle se montrera joyeuse et tout à fait en accord avec ce qu'il lui avait demandé. Même si elle avait de la peine, elle le cachera très bien. - Tu ne vas pas rester à la maison à attendre ses appels! lui dit sa mère, un jour. Sors un peu ! Va te détendre. - J'ai l'impression que tu veux te débarrasser de moi, répond Mélissa. - Non ! Tu n'est même pas retournée voir si ta robe est prête ! - Je m'en offrirais d'autres. Bilel m'a versé plus de vingt mille francs, il a dit que je peux en faire ce que je veux ! Mélissa aurait voulu ne pas sortir ce jour-là mais on l'appela pour lui demander de passer à l'ambassade, avec son passeport. Elle a obtenu rapidement son visa. Ses parents sont pris au dépourvu, ne s'attendant pas à ce qu'elle parte prochainement. A. K. (À suivre)