Les éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale de l'USTO (Bir El-Djir) ont fait avorter, avant-hier jeudi, une tentative qui aurait provoqué des pertes humaines et des dégâts matériels importants. En effet, les services de sécurité qui étaient jusque-là habitués à intervenir dans des opérations de fausse alerte à la bombe, ont pu désamorcer à temps une bombe de fabrication artisanale. L'engin explosif, qui était soigneusement dissimulé sous le nouveau pont de Sidi Bachir, a été découvert par les services de sécurité de la-dite brigade en patrouille. Selon notre source, un colis suspect visiblement abandonné a attiré l'attention des éléments de la gendarmerie qui procédèrent au bouclage du périmètre à risque. L'objet prêt à exploser était composé d'une bonbonne de gaz, d'une quantité non négligeable de TNT et de copeaux de ferraille de gros calibre. Cette bombe était fabriquée et entreposée à cet endroit pour faire des dégâts conséquents. “Le déclenchement de cette bombe aurait occasionné des pertes en vies humaines majeures”, ajoute notre source. L'emplacement et le moment choisi par le ou les exécutants de cette basse œuvre étaient calculés en adéquation avec l'événement de fin d'année. Le choix du nouveau pont de décongestion de Sidi Bachir ne serait pas le fait du hasard, compte tenu de son utilisation par les automobilistes et les routiers, ajoute-t-on de même source. Cette découverte intervient une année après la mise à nu d'un groupe constitué de 12 individus qui projetaient des attentats contre les structures du pôle industriel d'Arzew. Cette action des services de sécurité avait permis l'arrestation, en juin 2007, de quatre membres de ce réseau faisant partie d'un groupe terroriste ayant des ramifications avec l'organisation d'al- Qaïda au Maghreb. Des peines de 20 ans de prison ferme par contumace avaient été prononcées le 19 mai 2008 par le tribunal criminel d'Oran à l'encontre de 12 individus en état de fuite, rappelle-t-on.