Il s'appelle Walter Manda, et il est président de la Fédération du Malawi. Il a à peine trente-huit ans et il est déjà président de la Fédération du Malawi de football. Il incarne le vent du renouveau qui souffle très fort sur le football dans ce pays et qui l'a propulsé au bout de quelques mois de dur labeur au gotha du football continental. Pour lui, cette performance n'est pas le fruit du hasard, mais celui d'une véritable politique de refondation du football local qui se base sur deux devises : jeunesse et produit local. “Après plusieurs années de galère, nous avons estimé nécessaire de faire quelque chose pour le foot au Malawi. Alors une fois élu, j'ai opté pour une véritable politique de rajeunissement de l'équipe nationale pour donner la chance à une nouvelle génération de joueurs qui jouent soit au Malawi soit chez le voisin de l'Afrique du Sud notamment. Avec un groupe très jeune, nous avons fait confiance à un technicien local, en l'occurrence Phiri qui est un ancien international, et je dois dire que cette qualification à la CAN après 26 ans d'absence nous conforte dans nos choix, mais nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin”, dira Walter Manda. Et d'ajouter : “Notre objectif dans cette CAN est avant tout de faire de l'apprentissage, et dès maintenant ; la prochaine CAN aura lieu dans deux ans au Gabon, mais il est clair que vu nos dernières prestations notamment contre la Côte d'Ivoire, lors du dernier match des qualifications, je pense que nous avons les moyens de bousculer la hiérarchie.” À ce titre, Walter Manda estime que “l'Algérie et le Malawi peuvent sortir vainqueurs de ce groupe, et là nous ferons vraiment sensation”.