L'une des vedettes des Aigles maliens du légendaire club du Real de Madrid, Mamadou Diarra, estime qu'une victoire contre l'Algérie pour le prochain match est impérative. Liberté : Le Mali est revenu de très loin dans ce premier match contre l'Angola en parvenant à arracher le nul 4 à 4 dans les derniers instants de la partie. Il fallait le faire… Mamadou Diarra : C'était un match très difficile. J'avoue que la qualité du terrain nous a énormément gênés pour développer un meilleur jeu. La pelouse était bosselée et on a beaucoup peiné pour contrôler le ballon. Cela dit, il est vrai que le fait de parvenir à transformer une lourde défaite en un match nul, on ne peut qu'être satisfait. C'était un bon match dans l'ensemble, très spectaculaire. En première mi-temps, je pense que les Angolais étaient plus réalistes. Ils n'ont eu que deux occasions, et ils les ont mises dedans. C'était presque contre le cours du jeu. Les deux premiers buts encaissés nous ont assommés. On ne comprenait pas ce qu'il nous arrivait. On a mis du temps pour se relever. Puis, il y a eu ce précieux réveil de votre sélection et cette remontée spectaculaire au score qui a laissé pantois tout le monde, les Angolais surtout ? Malgré le fait d'avoir encaissé deux buts en seconde période, nous n'avons jamais baissé les bras. Les joueurs ont dû puiser au fin fond d'eux-mêmes pour trouver les ressources nécessaires pour revenir dans ce match. On s'est accroché jusqu'au bout et continué comme on sait le faire. J'avoue que le premier but qu'on a inscrit nous a beaucoup libérés et a remis l'équipe sur les rails. Ce que je retiens le plus de ce match, c'est cette grande volonté dont notre groupe a fait preuve sur le terrain ainsi que la solidarité entre les joueurs et leur abattage sur le terrain. Ce sont des qualités très importantes qui peuvent nous être décisives pour les rendez-vous à venir. Marquer trois buts en dix minutes, c'est aussi comme une démonstration de force pour votre attaque. Qu'en pensez-vous ? Les dix dernières minutes que nous avons faites aujourd'hui, c'est surtout un bel exemple de la solidarité du groupe et notre efficacité. C'est vrai qu'il n'est pas évident de réussir un grand coup pareil. On a prouvé que malgré notre retard de quatre buts, on est une équipe qui a de la valeur et qui peut frapper à tout moment. Il faudra donc maintenir la cadence. Car si l'on arrive à jouer tous les autres matches de la même manière lors des dix dernières minutes de la partie, on pourra prétendre à un bon parcours dans cette CAN. Votre prochain adversaire sera l'Algérie que vous allez affronter ce jeudi. Comment se présente pour vous ce match ? C'est un match qui n'a rien à voir avec le premier. Nous allons l'aborder avec un autre état d'esprit. On est conscient que nous allons jouer face à une équipe mondialiste que nous respectons beaucoup. Je suis persuadé que la rencontre sera difficile et très disputée à la fois. Il nous faudra impérativement une victoire dans ce second match pour espérer une qualification pour le second tour. C'est un match difficile pour les deux équipes ? À la CAN, toutes les rencontres sont très difficiles. Il n'y a pas d'équipe faible. Le fait qu'elles soient qualifiées, cela veut dire que ces équipes ont de la qualité. C'est pour cela que le match face à l'Algérie sera très indécis et palpitant. Vous allez la superviser face au Malawi ? C'est évident. Cela va nous permettre d'avoir une idée très précise sur cette équipe qui n'est pas venue ici pour faire du tourisme, mais pour jouer carrément la coupe.