Au grand dam des corps enseignant et administratif du secteur de l'Education nationale à Mostaganem, les luttes intestines au sein de l'UGTA paralysent l'activité des œuvres sociales. Ainsi, ce sont des milliards de centimes qui s'entassent depuis quelque six années, sans que personne ne puisse décider de l'affectation du moindre centime. La cagnotte dépasserait les 20 milliards. Certaines sources évoquent quelque 24 milliards de centimes. Certains enseignants, pourtant dans le grand besoin, sont partis, sortis à la retraite, sans avoir bénéficié du moindre sou. L'administration, à commencer par la wilaya, n'a pas les prérogatives à s'y immiscer et demeure incapable de débloquer la situation en forçant la main aux élus syndicaux habilités à constituer l'organe de gestion desdites œuvres sociales. Malgré des besoins financiers instantanés imposés par la maladie ou pressants pour s'acquitter d'une dette sinon acquérir un toit, nombre d'enseignants et autres travailleurs du secteur sont pénalisés du moment qu'ils ne pouvant prétendre à une quelconque aide. Au niveau central, au du ministère de l'Education nationale, la commission mixte, fruit des revendications des syndicats dits autonomes militant pour leur association dans la gestion des œuvres sociales du secteur, tarde à en définir les nouvelles modalités de fonctionnement. “C'est un problème dont j'entends parler depuis que j'ai été nommée à la tête de cette wilaya !'' avait répondu Mme le wali, lors de la dernière session ordinaire de l'APW, quand un élu, enseignant de son état, avait soulevé cette préoccupation. Et d'expliquer : “Il y a deux fractions à l'UGTA, qui ne veulent pas s'entendre sur qui figurera au sein de l'instance de gestion desdites œuvres. Moi, en ma qualité de wali, je n'ai pas les prérogatives de me mêler de ces considérations. C'est une affaire qui concerne l'UGTA, et c'est une affaire interne à ce syndicat. Le jour où "ils" régleront leur problème, je n'aurais qu'à approuver la décision qu'ils jugeront utile et opportune. Les fonds en question ne sont pas leur bien propre ; ils appartiennent aux travailleurs de l'Education. Aussi, je ne cautionnerai jamais leur dilapidation. Le jour où ils s'entendront, et que tous les employés de l'éducation diront telle est notre section syndicale représentative, de l'UGTA, ou d'une autre formation, et que plus aucun conflit ne persiste, j'accorderai la mainlevée à mon tour''. Dans l'attente de l'exécution des antagonistes de l'UGTA, sinon l'avènement de nouveaux textes édictant le règlement de la gestion de ces œuvres sociales, Mme le wali se montre formelle et catégorique : “La cagnotte ne fait que "grossir". Pas loin des 20 milliards, elle est particulièrement substantielle. Si jamais, je serais encore là, le jour où le déblocage de la situation interviendra, je veillerai à ce que les nouveaux gestionnaires s'engagent pour un gros investissement d'intérêt général. Un projet d'investissement consistant et profitable à tous les travailleurs du secteur, par exemple la réalisation d'un centre de vacances !'' avait-elle d'ores et déjà mis en garde les nouveaux gestionnaires des œuvres sociales.