Je suis victime d'une hogra à ciel ouvert de la part des juges du tribunal et la cour de Boumerdès. En effet, en ma qualité de femme battue avec à l'appui deux certificats du médecin légiste, un avec dix jours et l'autre avec seize jours d'incapacité et une radio dentaire versée dans mon dossier attestant de ma gencive déformée avec deux dents fêlées, j'ai poursuivi mon ex-mari devant les deux instances judiciaires pour coups et blessures. Celles-ci après l'avoir condamné les premières fois, successivement à un an de prison ferme et 100 000 dinars (au tribunal) et à un an de prison ferme avec une amande de 50 000 dinars et la désignation d'un expert devant évaluer les dommages corporels que j'ai subis (à la cour), les juges, sur simple recours du coupable, l'ont acquitté purement et simplement sans lui infliger même une amende symbolique. Les juges n'ont pas daigné écouter mes trois enfants et l'imam de la mosquée du quartier en tant que témoins. Loin de moi d'accuser tous les juges de perversion, la main sur le saint Coran au moment de leur nomination, ont juré de défendre le faible, la femme battue et l'enfant traumatisé mais au tribunal et la cour de Boumerdès le coupable devient victime et la victime devient coupable. À quoi sert donc de nommer des médecins légistes et des experts auprès des tribunaux et des cours si les juges de Boumerdès font fi de leurs certificats et rapports d'expertise et du code de la famille. En tant que femme battue simple citoyenne qui n'a de maarifa que celle de Dieu et les hommes qui lui obéissent, je fais appel à ces hommes probes et de bonne volonté afin de me rétablir dans mes droits et ma dignité conformément à la loi en vigueur. Mme Tehami Latifa Cité 800-Logts n°4 Boumerdès