Les nageurs algériens n'étaient que l'ombre d'eux-mêmes lors des derniers championnats du monde de Barcelone avec des chronos et des temps pas toujours à la hauteur des espoirs placés en eux dans ce rendez-vous mondial. À commencer par le chef de file de la natation nationale, médaillé de bronze au dernier championnat dans le petit bassin disputé à Moscou, Salim Iles. Sociétaire du Racing club de Paris depuis quelques années déjà, Iles, sous la conduite de l'entraîneur national des nageurs installés en France a tout raté dans cette compétition, dès son entrée en lice sur le 100 et 50 m, ses disciplines de prédilection. Dans un jour sans, Iles n'était pas en forme et autre aspect psychologique sont toutes les raisons et les explications qu'a tenté de nous donner le président de la Fédération algérienne de natation, M. Rabah Dahmane. Pour le premier responsable de la FAN, Salim Iles n'a pas su gérer psychologiquement la compétition. “Iles a raté le coche, il était faible psychologiquement” devait nous dire le président de la FAN, qui avait assisté impuissant, aux piètres prestations d'Iles et les autres nageurs, qui selon lui, avaient tout tenté. “Je pense de le poids des résultats, la grande pression du mondial ont eu raison de notre champion” explique le patron de la FAN, comme si Iles était à sa première sortie. Cette explication ne tient pas tellement la route pour un athlète de très haut niveau pour avoir côtoyé les ténors mondiaux de la discipline. Les chronos réalisés - très loin des siens - démontrent que le problème réside ailleurs et que seuls l'athlète et son entraîneur peuvent nous expliquer. Car à ce niveau de compétition, c'est tous les facteurs qui se conjuguent pour faire d'un athlète un champion. M. Dahmane le dit très bien en affirmant que Iles lui-même n'arrive pas à expliquer ce qui lui est arrivé en terre espagnole.” Iles était loin de son niveau et ne s'explique pas” s'est contenté de nous dire le président de la FAN. Il en est de même pour l'entraîneur national de l'élite, M. Stephane Bardeaux qui s'est, selon M. Dahmane, déclaré très déçu des performances de tous et notamment celles de Iles, balayé d'entrée. Les autres nageurs, Sofiane Daid, Sabrina Dahane, Aghyles Slimani et Raouf Benabid n'ont pas beaucoup mieux fait que Iles, même si leurs “objectifs étaient beaucoup plus jauger leurs capacités” comme nous l'a affirmé le président. Ce dernier s'est tout de même félicité du comportement sportif de tous. “En dépit de leurs classements, nos nageurs n'ont a aucun moment été ridicules dans le bassin et ils se sont battus mais en vain”, nous a-t-il dit. En homme averti et conscient de l'écart qui sépare notre natation du niveau mondial, Il devait insister sur l'aspect de la leçon à tirer et les actions à mener pour faire progresser notre sport. “Il faut faire un bilan exhaustif de notre participation et faire un point et une halte” a-t-il dit soulignant que “ce n'est que partie remise”. Le suivi des athlètes de haut niveau à l'étranger, doit être revu avec une nouvelle politique de la discipline qui doit tout englober à partir de la disponibilité des bassins et piscines de compétition en nombre suffisant. Ce n'est que partie remise, le président de la FAN nous a donné rendez-vous à Abudja au Nigeria où auront lieu les Jeux africains et où tous nos meilleurs nageurs seront alignés dans l'espoir de les voir sur le podium. M. A.