Mais au-delà de cette victoire et de celle contre le Mali, une autre grosse pointure, c'est de considérer qu'avec cette équipe, le football algérien a repris sa place dans le gotha mondial après de longues années de jeûne. Les Verts sont rentrés hier au pays. Ultime étape de leur safari africain. Exit les émotions, les frustrations, les récriminations. Place au bilan. Place surtout aux leçons. Car demain, c'est déjà aujourd'hui. Et demain, c'est l'Afrique du Sud. Le rendez-vous du must footballistique mondial auquel nous, Algériens, avons le privilège d'être conviés. Pas les Egyptiens qui nous regarderont à la télé. Evidemment, suivant qu'on voit le verre à moitié vide ou à moitié plein, le regard diffère. Car dans la participation des camarades de Ziani à cette dixième CAN, il y a du bon et du moins bon. À leur crédit, on doit incontestablement porter cette fabuleuse victoire dont ils nous avaient gratifiés contre la Côte-d'Ivoire, le favori numéro un du tournoi. La prestation contre les Eléphants, c'est la preuve de ce que les Algériens sont capables de produire quand ils sont placés dans des conditions matérielles et psychologiques optimales. Certainement qu'ils avaient à cœur de prolonger cette dynamique de la victoire contre l'Egypte pour l'achever ad vitam et régler du coup la question de leadership. Malheureusement Koffi Codjia, l'arbitre “law cost”, est passé par-là. C'est aussi ça l'Afrique. Mais au-delà de cette victoire et de celle contre le Mali, une autre grosse pointure, c'est de considérer qu'avec cette équipe, le football algérien a repris sa place dans le gotha mondial après de longues années de jeûne. Doit-on pour autant dormir sur nos lauriers et dire, comme le fait maladroitement Rabah Sâadane, toujours victime de son manque pathologique d'ambition, que “les objectifs sont atteints” ? Que nenni ! Les objectifs pour une équipe de football, et à plus forte raison la nôtre, sont loin d'être atteints compte tenu du challenge qui nous attend en juin en Afrique du Sud. L'entraîneur national doit, en effet, bien revoir les images du naufrage contre le Malawi et celles de l'effondrement psychologique, y compris d'ailleurs le sien, contre l'Egypte, pour apporter les réajustements qui s'imposent. Et si jamais il s'avérait nécessaire de renforcer le staff par des compétences utiles et susceptibles d'améliorer le rendement de l'équipe en Coupe du monde, why not ? Car quand il y va de l'intérêt du pays, de son image, la guerre des ego doit être mise aux vestiaires.