à Hassi Delaâ, commune située à quelque 130 km au sud-est de Laghouat, l'abattage clandestin fait rage et la vente de viandes non estampillées prend de l'ampleur depuis des dizaines d'années. Renseignement pris, les citoyens nous ont indiqué que l'abattoir communal n'est pas mis en service. Par conséquent, méconnaissant les normes d'hygiène exigées, les citoyens de cette commune continuent naïvement à consommer des viandes rouges non contrôlées, donc non conformes aux normes sanitaires et hygiéniques. Les vraies raisons de la non-mise en service de l'abattoir communal sont difficiles à déterminer puisque l'infrastructure elle-même, équipée des commodités nécessaires, est réalisée depuis les années 1990. Ce même abattoir, qui n'a jamais servi, a curieusement fait l'objet de travaux de réfection en 2002, nous confie un citoyen. Nous croyons savoir que voulant rentabiliser l'abattoir, les APC qui ont succédé à cette commune ont lancé maintes fois des avis d'adjudication pour sa gérance, mais ces derniers se sont avérés infructueux. Cumulant plusieurs années d'inertie, les éleveurs se demandent pourquoi l'abattoir n'est pas géré par la régie communale pour mettre fin à l'abattage anarchique et non contrôlé constituant un sérieux problème de santé publique qui alourdit sensiblement les charges de l'Etat. Cet état de fait “n'est pas sans conséquences fâcheuses sur la santé du consommateur quand on sait que les viandes non contrôlées sont souvent porteuses de maladies virales, telles que la salmonellose et le staphylocoque”, nous confie un docteur vétérinaire à Laghouat. Il faut dire qu'en l'absence d'un véritable mouvement associatif fort et actif, l'action des pouvoirs publics reste insuffisante et le consommateur restera “l'éternel dindon de la farce”, selon un citoyen, enseignant de son état. En attendant, l'abattage clandestin continue à faire rage.