RESUME : Après sa conversation avec Djamel, Samia ne put fermer l'œil de la nuit. La partie ne semble pas encore gagnée, mais elle est décidée d'aller jusqu'au bout, d'autant plus que Rym avait décidé de l'aider. 61eme partie Elle passe une bonne partie de la nuit à repenser à ses projets et ne put dormir qu'au petit matin, alors que l'aube se levait sur Rome. La journée était radieuse, et les rues de Rome, en ce début de printemps, incitaient à la balade et au shopping. Samia, tenant Maya par la main, fait du lèche-vitrine un moment, avant de se décider à appeler Rym. Cette dernière semblait les attendre et demande à Samia de l'attendre au niveau du grand parc, au centre-ville. Maya est heureuse. Elle avait vu des balançoires et s'était vite dirigée vers l'une d'elles. Samia la regarde s'asseoir et se bercer sur le rectangle en paille qui faisait office de banc. Maya lui sourit et Samia lui fait un signe de la main. Rym ne tarde pas à arriver, et les deux femmes s'installent sur un banc, avant d'entamer une sérieuse conversation : - Voilà, j'ai pu te dénicher l'adresse d'une parente en France, lui dit Rym. Elle pourra t'héberger pour quelques jours, en attendant de te trouver un job. - Hum ! Mais... pourra-t-elle me recevoir incessamment ? - Quand tu voudras. Mais à ce que j'ai compris, tu comptes passer encore quelques jours en Italie. - Oui. Je vais partir pour Venise et puis on verra. - Voir Venise et mourir… Dans ton cas, je dirai plutôt voir Venise et partir. Samia soupire. - Oui. Et Dieu seul sait si je partirais de gaieté de cœur. Je pensais faire un crochet aussi à Capri, mais je crois que je ferais mieux de garder le maximum d'argent sur moi. - Capri n'est pas très intéressante en cette période de l'année. Je préfère que tu ailles à Venise, et tout de suite après en France. Elle prend un carnet de son sac et y inscrivit une adresse et un numéro de téléphone. - Voici les coordonnées de ma cousine. Elle habite la banlieue parisienne, et je crois qu'elle est bien introduite dans le domaine associatif. Les droits de la femmes, les femmes en détresse. Quelque chose comme ça. Ce qui signifie qu'elle pourra te mettre en contact avec des gens qui, de leur côté, t'orienteront. - J'espère que je n'aurai pas trop de mal à dénicher un job. - Je l'espère pour toi. Tu n'es pas une débutante dans le domaine des finances à ce que je comprends. Peut-être pourras-tu travailler comme aide-comptable quelque part. - Ce sera formidable. Je pourrais alors mettre tout de suite Maya à l'école et trouver où loger. - Nous verrons bien. Pour le moment chose promise, chose due. J'ai promis à Maya de l'emmener au manège, n'est-ce pas ? Samia rit. - Oui. Mais pour le moment, elle est occupée à se balancer. Y. H. (À suivre)