M. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme a effectué lundi dernier une visite de travail à Tlemcen au cours de laquelle il a notamment présidé au siège du Parc national situé sur les hauteurs de la ville, une réunion de travail. Il a commencé par déclarer que Tlemcen, ancienne capitale du Maghreb central s'apprête à revêtir le burnous de la culture islamique et ce à la faveur de l'important événement attendu durant toute l'année 2011, décidé lors de la tenue en 2004 à Alger de la quatrième Conférence islamique des ministres de la Culture sous l'égide de l'Organisation islamique des sciences, de l'éducation et de la culture (Isesco). Selon le ministre, des efforts tangibles ont été faits dans le secteur de l'environnement mais il faut les poursuivre avec davantage de perspicacité. Prenant le cas de l'usine d'électrolyse de zinc de Ghazaouet, implantée en 1974 dans la banlieue du chef-lieu de commune au titre du programme spécial de développement initié par le défunt président Boumédiène, le ministre a reconnu que les planificateurs avaient à cette époque une vision trop étroite du développement car cette unité pose un sérieux problème de nuisance sur la Santé publique, comme c'est d'ailleurs le cas pour beaucoup de complexes industriels réalisés dans et autour des zones urbaines, a-t-il souligné.. Dans le même cas de figure, le wali avait déclaré lui aussi que la zone industrielle de Tlemcen est devenue une plaie profonde car située à 10 km de la ville avec tous les problèmes d'environnement qu'elle continue de poser depuis de nombreuses années. Il a même révélé “que l'on a voulu nous imposer un complexe de phosphates à Tlemcen auquel nous nous sommes opposés compte tenu de son aspect de nuisance et surtout qu'il faut aller chercher le phosphate à 1 200 km d'ici”. M. Rahmani a instruit ses proches collaborateurs pour effectuer une mission spéciale à Tlemcen afin de trouver avec le wali une solution définitive au problème des rejets toxiques de l'usine de Ghazaouet qui produit 36 850 t/an d'électrolyse de zinc et d'alliages, 72 000 t/an d'acide sulfurique et 150 t/an de cuivre électrolytique, problème décrié depuis plusieurs années par toute la population. À titre de mesure conservatoire, le ministre a décidé en urgence de faire procéder à l'enfouissement dans un lieu approprié, des 400 tonnes de déchets accumulés dans cette ville.