Congrès n Alger abritera dès cette semaine deux rencontres arabes autour du patrimoine culturel matériel et immatériel arabe et l'urgence de sa protection. Il s'agit du congrès extraordinaire des ministres arabes de la Culture, dont les travaux se tiendront les 25 et 26 novembre prochains, avec la participation de 17 ministres arabes et une centaine d'experts, et du XVIIIe congrès des archéologues arabes qui aura lieu du 19 au 21 novembre. Concernant le congrès extraordinaire des ministres arabe de la culture, il est organisé en raison des défis et enjeux auxquels fait face le patrimoine culturel arabe et algérien, a indiqué Noureddine Athmani, conseiller au ministère de la Culture. S'exprimant hier lors d'une conférence de presse à la salle Frantz Fanon (Riad el-Feth), M. Athmani a fait état de «plusieurs tentatives de judaïsation de la part d'Israël de tout ce qui peut appartenir au patrimoine arabe dans sa diversité», citant en exemple l'existence de sites Internet qui présentent des objets typiques au patrimoine arabe dans différents domaines (art culinaire, musique, archéologie, architecture...) comme étant «un patrimoine juif». Il a indiqué que cette situation est «très grave» et nécessite «une riposte pour y mettre fin», ajoutant que cette rencontre vise, également, à «empêcher Israël d'inscrire le patrimoine palestinien que recèle El-Qods occupée dans la liste du patrimoine culturel mondial en tant que patrimoine israélien». Pour le Congrès des archéologues arabes, le directeur de la protection du patrimoine culturel, Mourad Betrouni, a pour sa part indiqué que cette rencontre sera une occasion pour «réviser l'organisation, l'orientation et la gestion des archéologues arabes sur les plans scientifique et politique», signalant que certains pays arabes «manquent terriblement d'instruments de gestion du patrimoine et de législation». M. Betrouni a ajouté que le congrès permettra d'aboutir à «une position arabe commune sur les agressions israéliennes à l'encontre du patrimoine archéologique et culturel que recèle El-Qods occupée, contrecarrer l'intention d'Israël de procéder à l'inscription du site d'El-Qods dans la liste du patrimoine mondial et consolider davantage la présence arabe dans l'administration du Centre du patrimoine mondial». Les deux rencontres visent à «éveiller les consciences arabes sur l'importance du patrimoine culturel matériel et immatériel dans la sauvegarde de l'identité et la protection des territoires», a-t-il souligné.