La situation urbaine dans la ville d'Aïn El-Hammam (Tizi Ouzou) sombre dans la confusion et le chamboulement. Le marché de Tslatha, jadis forum hebdomadaire de toutes les populations des villages limitrophes, mais aussi des localités plus ou moins lointaines, devient aujourd'hui un véritable cauchemar aux usagers de tous bords : commerçants, clients, automobilistes et piétons. Délocalisé suite aux dangers émanant de la destruction des trois bâtiments, le marché hebdomadaire prend des tentacules pour occuper le peu d'espace restant d'une “ville en voie de disparition”. Ainsi, une anarchie totale entrave tout fonctionnement à Aïn El-Hammam. Difficile d'abord de se frayer un chemin dans ce capharnaüm, entre étalages de marchandises, piétons, engins et… bêtes. Sans s'étaler sur l'état de la route impraticable. En outre, des commerçants occupant leur espace le long de la semaine tentent de subsister à l'air libre, grelottant de froid. Par ailleurs, les travaux d'aménagement seraient limités, pour l'instant, à la plantation d'un voile en béton armé pour soutenir la rue Bounouar. D'aucuns se demandent que serait le sort des 70 commerçants qui n'ont cessé d'attendre un “ex-futur projet” de marché couvert ? Certains prétendants se seraient reconvertis dans d'autres créneaux par désespoir. Entre-temps, la vie commerciale continue de résister sur des tas de décombres dans un délabrement général, anarchie, insalubrité et embouteillages permanents, que seules les autorités compétentes pourraient repenser.