Permettez-moi, M. le ministre de l'Habitat, de vous informer que j'ai 48 ans, marié et père de trois enfants, j'occupe le poste de chef de secteur à la Seaal de Bologhine. J'occupe une habitation précaire à Hammamet au pied de la forêt de Bainem. Après le massacre de 11 personnes d'une même famille par les terroristes, en 1996, pris de panique, j'avais peur pour mes enfants, j'ai occupé le parc communal pendant quelques jours. Le DEC de l'APC m'avait autorisé à occuper un logement inhabité qui n'a ni porte, ni fenêtre, ni carrelage. Je me suis débrouillé avec l'aide de mes amis à restaurer cet appartement afin d'abriter ma famille. J'ai même installé le compteur d'électricité et celui de l'eau. Suite à cela, j'ai déposé une demande de régularisation auprès des services de l'OPGI de Bir Mourad Raïs. En 1999, j'ai reçu une convocation de l'OPGI me demandant de fournir un dossier administratif pour régularisation de mon habitation. Dès que j'ai reçu cette convocation, j'ai vendu ma voiture et j'ai aménagé mon appartement. À ma grande surprise, j'ai reçu, en 2001, une convocation du procureur de la République pour une plainte déposée par l'OPGI afin de quitter les lieux, puis en 2002, j'ai reçu une autre de la part de l'OPGI me demandant de fournir un autre dossier afin de me régulariser, puis une autre procédure de justice. Votre excellence, ce qui me choque dans cette affaire, c'est que l'ensemble des avocats que j'ai consultés ou qui ont défendu ma cause à l'unanimité trouvent que ma situation et régularisable à 100%, seulement les responsables de l'OPGI exercent une pression insoutenable au niveau de la justice et à chaque fois ils ont gain de cause. Y a-t-il anguille sous roche ? Bien que j'ai vendu ma petite voiture, les bijoux que m'a laissé ma défunte mère, les bijoux de ma femme, tous mes biens, je me suis endetté jusqu'au cou, mais je suis resté digne afin de sauver ma petite famille de la rue et du désastre. Toute cette situation, je la cache à ma femme qui est gravement malade. J'attire votre attention, M. le ministre, que j'ai déposé le dernier des recours qui me reste, à savoir la Cour suprême qui n'a pas encore tranché. À ma grande surprise, l'OPGI dépose un référé au niveau du tribunal de Bab El Oued demandant mon expulsion. Malgré la certitude de mon avocat du non fondé de la procédure tant que ce n'est pas tranché à la Cour suprême, le juge a donné gain de cause à l'OPGI. Aujourd'hui, le 18/01/2010 je dois trouver 60 000 DA afin de payer mon avocat pour faire cassation et arrêt de l'expulsion. Moi je suis à bout, j'ai peur pour ma famille. Je vous demande, M. le ministre, non pas de me donner un logement mais de vérifier cette procédure judiciaire qu'ils m'ont imposée et que le respect des lois de la République soit appliqué. Guendoul Hocine Cité 600-Logements Bt E Cage 02 - étage 4 Hammamet (Alger)