Après avoir affirmé que les voitures commercialisées en Algérie n'étaient pas concernées par la campagne de rappel lancée par le constructeur nippon à travers le monde, Toyota Algérie admet que 309 véhicules de trois types distincts, tous vendus, sont porteurs de l'anomalie qui a nécessité cette campagne. L'affaire des véhicules Toyota “non conformes” rebondit. Dans un communiqué rendu public lundi soir, le ministère du commerce révèle que le concessionnaire Toyota Algérie a importé 488 véhicules concernés par l'anomalie. Dans le document, le ministère du commerce informe les propriétaires de véhicules de type Auris, Avensis et Rav4 qu'ils doivent retourner leurs voitures chez le concessionnaire. Pour ce qui est du nombre de véhicules “suspects”, le ministère indique que 440 véhicules Auris, 44 Avensis et 4 Rav4 sont concernés. Dans son communiqué, le ministère fait dans le détail et précise que le nombre de véhicules commercialisés, et dont on soupçonne qu'ils sont porteurs du défaut de fabrication, est de 309, dont 303 Auris, 3 Avensis et 3 Rav4. Joint, hier, par téléphone, le représentant de Toyota Algérie, Habib Benramdane, dément l'information. “Nous ne sommes pas concernés par le nombre 488”, a-t-il affirmé. Notre interlocuteur a expliqué que les voitures rappelées sont au nombre de 309 et que le rappel est une mesure “préventive”. “C'est vrai que nous avons 309 véhicules concernés. Le rappel des voitures est une mesure préventive, car nous avons reçu des numéros de série de ces véhicules. Ce qui est important à savoir, c'est que la révision de ces voitures ne veut pas dire systématiquement qu'il y a un problème”, a précisé M. Habib. Il a tenu à préciser que “les voitures qui sont toujours chez nous ne sont pas comptabilisées et qu'elles ne sont pas concernées par les rappels”. Ces aveux viennent après que le constructeur nippon eut assuré que le marché algérien n'était pas touché par la campagne de rappel lancée dans les quatres coins du globe. Voilà que maintenant, le concessionnaire change de discours. Toutefois, et pour une meilleure gestion de la “crise”, Toyota Algérie a pris les mesures nécessaires. Ainsi, il compte contacter immédiatement et envoyer des lettres officielles aux clients dont les véhicules sont concernés par ce rappel afin qu'ils puissent se rapprocher de Toyota Algérie et bénéficier d'une intervention technique sur leurs véhicules. Toyota Algérie s'attelle également, selon M. Benramdane, à la “préparation d'une caravane afin de rassurer et assister les clients éloignés de nos points de vente, succursales et agents agréés, dans le but de leur procurer le service adéquat.” La filiale envisage, en outre, de prendre en charge les véhicules Toyota importés par des particuliers de l'étranger. Toyota Algérie s'engage qu'aucune voiture ne sera livrée si une anomalie est détectée. Le concessionnaire a aussi mis des lignes téléphoniques – 021 98 30 50 et 021 98 30 55 – à la disposition de ses clients. Avec cette prise en charge, Toyota Algérie préfère jouer la carte de la transparence au moment où le constructeur nippon a lancé, hier, le rappel de 436 000 véhicules en raison de problèmes de freinage. Il s'agit de la troisième vague de rappel depuis le mois de septembre.