Le projet de barrage au village de Souk n'Tléta, dans la commune de Tadmaït (à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou) est en train de susciter une certaine tension au sein de “l'association des expropriés” pour utilité publique dans la réalisation de cette infrastructure. Aussi, cette association a recours à l'envoi d'une lettre au ministre des Ressources en eau, dans laquelle elle dénonce “la sourde oreille” de l'administration locale sur ses revendications, déplorant que “rien n'a été fait de tout ce qui a été dit comme engagement lors des dernières réunions avec les autorités concernées”. Pour les expropriés, “l'Etat est remis en cause dans cette situation et porte toute la responsabilité”. Ce barrage constitue pour l'ensemble de la wilaya un investissement salutaire, mais les expropriés, à quelques mois du début des travaux, souffrent encore après l'avoir fait des décennies durant, tant la localité accuse d'énormes retards dans la réalisation de ce projet indispensable pour sa population et déclaré pourtant officiellement comme une priorité de l'année 2010. Remettant en cause l'ANBT (Agence nationale des barrages et transferts) qui n'a pas encore instruit, ni reconduit le commissaire enquêteur afin de régler le contentieux existant, les expropriés interpellent le ministre tout en déclarant “refuser de laisser leurs droits se faire bafouer”. Beaucoup d'omissions ont été enregistrées, d'après cette association qui rejette dans ses documents la formule des 200 m imposés par l'ANBT. “Rejetant d'avance” les prix imposés, les expropriés, qui dépasseraient 200 familles à reloger, selon eux, appellent à opérer d'abord le transfert des quatre cimetières existant sur le site devant accueillir le barrage et à dégager des F4 extensibles sur un terrain de 500 mètres carrés. Salah Yermèche