Financées sur le Fonds commun des collectivités locales (FCCL), ce sont des bâtisses qui ont coûté la bagatelle de quelque 450 millions de centimes au minimum, en sus des substantielles enveloppes financières dépensées dans leur équipement en ouvrages, parc informatique et autres mobiliers de bureau. Des dizaines de telles structures ont été réalisées, et le programme des nouvelles réalisations n'a pas encore été épuisé ! Faisant l'impasse sur les “mœurs” en matière de lecture en générale, et publique en particulier, les pouvoirs publics se sont “entêtés” à réaliser ces infrastructures socioculturelles condamnées d'avance à la fermeture. Ainsi, à la faveur de l'initiative desdits pouvoirs, notamment des ministères de la Culture et de l'Intérieur et des Collectivités locales, c'est un nouveau réseau de bibliothèques communales et de centres culturels qui a été réalisé à travers la wilaya de Mostaganem. Nombre de ces bibliothèques communales sont “prêtes” à l'ouverture depuis au moins trois années ! Avant même leur ouverture au public, certaines de ces structures destinées à la population juvénile en mal d'espaces de loisirs et d'évasion ont été livrées au pillage de leurs équipements. De temps à autre, au gré des besoins d'autres services – ou de personnes ! –, on venait s'y servir, à titre d'emprunt qu'on ne restituera plus jamais, qui d'un micro-ordinateur, qui d'une photocopieuse ou de sièges relevant du patrimoine de l'établissement ! À maintes reprises, Mme le wali avait instruit les présidents d'APC concernés à solliciter des postes budgétaires en vue du recrutement d'un personnel spécialisé et qualifié en bibliothéconomie. Des instructions verbales qui sont demeurées sans la moindre concrétisation sur le terrain. Plus rien ne semble se profiler à l'horizon. Et l'Etat persiste à édifier des structures sans âme, destinées à renforcer le parc des établissements fermés.