L'importation des jouets sera soumise à une licence d'importation. C'est du moins ce qu'a expliqué jeudi le ministre du Commerce qui précisera que cette mission sera l'apanage d'une commission technique, composée de représentants de 12 ministères concernés par la santé et la sécurité du consommateur, “sera chargée de délivrer aux importateurs la licence d'importation après vérification du respect des normes relatives à la sécurité des produits”. Les pouvoirs publics, dira M. Djaâboub, procéderont dans une seconde étape à l'élaboration des normes de sécurité relatives à la fabrication et à l'importation des jouets. Dans ce cadre, il fera état de la préférence des pouvoirs publics algériens pour “l'adoption des normes européennes”. Une série de mesures nouvelles sera mise en œuvre pour contrôler les jouets importés pour mieux protéger la sécurité des enfants, faisant, entre autres, obligation à l'importateur de déposer au centre un échantillon du produit à importer avant l'acte d'importation, a-t-il encore indiqué. M. Djaâboub a réaffirmé, dans ce contexte, la détermination de l'Etat à maintenir la sécurité des produits au premier rang de ses préoccupations, soulignant que les pouvoirs publics entendent lutter énergiquement contre le phénomène d'importation des jouets qui ne répondent pas aux normes de qualité et de sécurité. L'attitude des pouvoirs publics par rapport à l'importation de ce produit est liée au fait que “30% des produits, algériens ou étrangers, commercialisés sur le marché sont non conformes”. “Cette non-conformité peut être liée aux composants même des produits”, a expliqué le ministre qui dira qu'“on ne sait pas, faute de textes précis, s'ils répondent aux normes ou pas”. Selon lui, des jouets tranchants et toxiques ont été importés. “Certains ramènent n'importe quoi. Ils importent des produits bas de gamme qui font mal et qui saignent le Trésor public. Nous voulons mettre un terme à ce phénomène. Un projet de texte technique est en préparation pour s'adapter à la nouvelle situation.