La scène économique nationale est en phase de connaître de nouveaux changements à travers différents secteurs, notamment le commerce où l'intervention du gouvernement se fera de plus en plus ressentir. Une série de mesures a été annoncée la semaine dernière par le ministre du Commerce, El Hachemi Djaaboub, dans le cadre de la lutte contre la spéculation et la concurrence déloyale. Ainsi, un nouveau dispositif pour réguler les prix des produits de large consommation est annoncé. L'Etat interviendra donc pour plafonner, fixer ou homologuer les prix de certains produits alimentaires et industriels. Des mesures coercitives sont également annoncées à l'encontre des sociétés qui ne déposent pas leurs comptes sociaux dans les délais impartis. Les contrevenants risquent carrément la radiation. On avance sur un autre plan que l'importation de jouets sera soumise à une licence. Dans ce cadre, une commission technique sera chargée de délivrer aux importateurs la licence d'importation après vérification du respect des normes relatives à la sécurité des produits. On a laissé les commerçants et les importateurs sans scrupules agir sur un terrain facile sans se soucier ni du pouvoir d'achat des citoyens ni de la sécurité des consommateurs pour se réveiller aujourd'hui et annoncer de nouvelles dispositions. Certes, le mal est déjà fait mais il est possible de rattraper le retard et d'éviter aux Algériens d'autres saignées et d'autres menaces sur la santé. Encore faudrait-il à ce sujet agir rapidement loin des discours et des annonces pompeuses. Le temps est donc à l'action. Une action fortement attendue également du côté des importateurs affectés par l'obligation du crédit documentaire. Les importateurs ne sont pas tous à mettre sur le même rang. Des distinctions sont à faire et des améliorations sont à assurer au niveau des banques. Car ce n'est pas le Credoc qui gêne mais les lenteurs au niveau des établissements financiers chargés de l'opération. L'annonce de l'adoption d'une organisation appropriée à travers la mise en place d'un corridor spécifique destiné à simplifier l'usage du Credoc par les entreprises nationales productrices de richesses est salutaire. Mais ce sera pour quand ? On a bien vu que l'activité industrielle basée sur la matière première importée a diminué selon le dernier bilan du CNES, pour la simple raison que les stocks ont chuté. S. I.