La coordination syndicale UGTA des œuvres universitaires (DOU-centre) de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a déposé un préavis de grève de huit jours qui expire jeudi 18 février. La décision prise à l'unanimité par les syndicalistes est motivée par le fait que le responsable de la DOU-centre n'ait pas respecté le protocole d'accord pourtant signé avec la direction générale de l'Onou (Office national des œuvres universitaires) le 17 septembre 2009. D'autres griefs sont reprochés à la DOU-Centre. “Au lieu de trouver une issue à la crise que traverse la direction des œuvres universitaires de Tizi Ouzou, le premier responsable de l'établissement pousse davantage au pourrissement. Il n'a de solutions au conflit que la réplique par la répression, les menaces, le harcèlement, les ponctions sur salaire des travailleurs et la traduction devant la justice de leurs représentants”, dénonce l'UGTA dans une déclaration rendue publique. Mieux encore, les syndicalistes reprochent au directeur d'avoir organisé un concours de recrutement dans un CFPA sis à… Béchar. Pourquoi le choix de la wilaya de Béchar? C'est la grande interrogation de l'UGTA qui voit anguille sous roche dans ce choix “inapproprié”. Le fait aussi que le DOU recrute des contractuels sans régulariser les vacataires déjà recrutés et qui sont “exploités” au-delà des cinq heures de travail légal, n'est pas pour plaire aux représentants des travailleurs. “Cette nouvelle forme d'exploitation se traduit par l'engagement d'une frange de travailleurs dont les contrats sont arrivés à terme le 31 décembre 2009 et continuent d'exercer leurs fonctions à ce jour au niveau de la DOU-Centre sans rémunération ni affiliation à la Sécurité sociale”, regrette par ailleurs la coordination syndicale UGTA. Celle-ci se dit disposée à enclencher un dialogue “constructif” et “serein” pour trouver un terrain d'entente et dénouer par-là même la crise qui secoue les résidences universitaires, mais pour peu que les responsables de la DOU affichent la même disponibilité. Dans le cas contraire, le recours à la grève n'est pas exclu. Et le préavis à la grève expire justement dans quatre jours.