Le taux de suivi du premier jour de la grève d'une semaine renouvelable, lancée par le Snapest, était de 2,45%, selon un communiqué du ministère de l'Education nationale, rendu public hier. Selon le document, la wilaya où la mobilisation était la plus forte, c'était à El-Bayadh avec un taux de mobilisation de 30,38%, suivie de Béchar avec un 28,25%, puis Oran avec 25,41%, d'Adrar avec 21,61%. Pour le reste des wilayas, le taux n'a pas décollé des 10%, avec un 9,11% à Oum El-Bouaghi, 8,45% à Tiaret et 2,11% à Saïda. Dans plusieurs autres wilayas, la mobilisation était de 0%, comme Alger, Batna, Béjaïa, Tébessa, Jijel, Relizane ou Tizi Ouzou. Evidemment, au niveau du ministère, on se félicite de cet échec dû “à l'esprit de responsabilité des enseignants qui ont bien compris la lettre du ministre de l'Education”. Le Snapest et le CLA sont accusés par une source du ministère de faire dans “l'alarmisme” et “de diffuser des contrevérités”, dès lors que le ministre s'est engagé par écrit et à la télévision pour “des augmentations substantielles, dans les prochains jours”. La même source du ministère tient également à lever une équivoque au sujet des indemnités. “Nous sommes le premier secteur à avoir finalisé le statut particulier et le régime indemnitaire et nous n'avons jamais dit qu'il fallait attendre tous les autres statuts de la Fonction publique. On a juste précisé qu'il fallait donner un cadre légal à ces indemnités selon les textes qui régissent la Fonction publique.” Cela étant, au ministère, on ne comprend pas le manque d'enthousiasme de l'administration locale, donc des Directions de l'éducation et des directions des établissements scolaires à relayer les messages du ministre. Notamment sa dernière lettre dans laquelle il appelait la communauté de l'éducation à faire preuve de patience et à prendre en compte l'intérêt des élèves. “Au moment où les pouvoirs publics sont en voie de finaliser le dossier du régime indemnitaire du secteur de l'éducation nationale, certains syndicats d'enseignants brandissent encore, et de manière systématique, des menaces de grève”, est-il écrit dans cette lettre dans laquelle le ministère a aussi rappelé que le dossier du régime indemnitaire a fait l'objet d'une “prise en charge sans délai”, par la tutelle, ajoutant qu'il a été mené à un rythme soutenu dans le cadre du groupe de travail mixte (ministère-syndicats) mis en place le 17 novembre 2009. Cette deuxième phase de grève, à laquelle ont appelé les syndicats de l'éducation, survient après près de trois mois d'une grève qui a duré trois semaines et qui a paralysé le secteur de l'éducation et dont les conséquences sont irrémédiables.