RESUME : Maya est subjuguée par le beauté du pays. Elle va de surprise en surprise et ne cesse de poser des questions. Sa rencontre avec sa famille est très émouvante. Enfin, elle renoue avec les siens ! 77eme partie Samia sourit et embrasse longuement sa sœur avant de répondre : - Eh bien. C'est Maya. Viens embrasser ta grand-mère, Maya. La jeune fille s'exécute. Puis demande : - Et papi ? C'était vrai. Le père de Samia n'était en vue nulle part, alors que cette dernière s'attendait à ce qu'il vienne les accueillir à l'aéroport. - Il… il est un peu fatigué, répondit Nadjette. Il est alité depuis deux jours. Samia pâlit. - Rien de grave, j'espère ? - Oh, tu sais, notre père n'est plus tout jeune. Il a pris un coup de froid en sortant faire une promenade nocturne. - Où est-il ? - Dans sa chambre bien sûr. Samia, suivie de sa fille, s'empresse de se rendre au chevet de son père. - Ce dernier paraissait mal au point. Il ouvre les yeux à l'approche de sa fille et elle constate qu'il pleurait. Il était très faible et pouvait à peine parler. - Papa ! Le vieil homme tente de soulever un bras, mais Samia s'empresse de venir l'embrasser sur le front. - Papa ! Oh papa ! Elle verse quelques larmes d'amertume cette fois-ci. Elle comprit que son père ne sera plus jamais que cette forme allongée dont il ne restait que la peau sur les os. Nadjette s'approche de sa sœur. - Heureusement que tu es rentrée. - Oui, heureusement. Je ne me le serais jamais pardonné si je ne l'avais pas revu vivant. Maya s'approche de son grand-père et à l'instar de sa mère l'embrasse sur le front. - La dernière fois où j'ai discuté avec lui au téléphone, il n'était pas aussi faible, dit Samia. - Oh que si. Cela fait des mois qu'il ne mange plus. Il ne fait que grignoter de temps à autre un bout de pain et prend difficilement son lait pour avaler ses médicaments. - Pauvre papa, lui, qui était si prévenant, si plein de vie. - Nous ne sommes pas éternels, ma fille, lui répondit sa mère. Heureusement que tu as eu le bon réflexe de rentrer définitivement. - Et je ne le regretterai jamais. Non, jamais. Quelques jours passent. Samia redécouvre son quartier, sa ville et sa famille. Elle avait entraîné Maya dans sa course et la jeune fille est émerveillée devant les sites qu'elle découvrait, et les gens qu'elle rencontrait. Elle est de plus en plus sûre que désormais sa place est ici auprès des siens. Ses papiers en main, elle alla s'inscrire à l'université de médecine et fut heureuse de constater que les formalités d'inscription n'étaient pas trop différentes de celles introduites en Europe. La fin des vacances approchait. Samia, aidée de quelques hommes de loi, avait pu transférer ses affaires commerciales sans trop d'encombres. Elle loue un siège pour commencer et recrute du personnel qualifié pour les opérations et les expertises comptables dont elle aura la charge à n'en pas douter. Quelques passages publicitaires dans la presse lui permirent de prendre le pouls et de se remettre à niveau. Maintenant, il ne lui reste plus qu'a vivre comme elle l'a toujours souhaité : auprès de sa fille et de sa famille. Y. H. (À suivre)