RESUME : Samia est enfin de retour chez elle. Elle avait transféré ses biens et réinvesti dans son pays. Cela a l'air de bien marcher pour elle. Elle va enfin vivre comme elle l'a toujours souhaité auprès de sa fille et de sa famille… 78eme partie Maya, un jour, lui demande l'autorisation de rendre visite à son père. - Je veux connaître enfin cet homme dont tu m'as tant vanté les mérites. - Mais je n'ai pas à t'autoriser, Maya. Tu as tous les droits d'aller lui rendre visite. Après tout, c'est ton père. - Je sais. Mais Comment va-t-il réagir ? Il ne me connaît pas. Je veux dire… - J'ai compris. Tu peux toujours lui téléphoner avant de le rencontrer. - Lui téléphoner ? Tu n'y pense pas, maman. C'est mon père. Tu veux que je prenne rendez-vous avec mon père ? Samia sourit. - Oh ! Maya ! Fais comment il te plaît. Va lui rendre visite, si tu veux dès demain. - Demain ? Non j'irai ce soir-même. - Mais, il se fait tard. - Eh bien, tant pis. Je ne peux plus attendre. En plus, comme c'est le week-end, je pense que c'est le meilleur moment de lui rendre visite. Tu ne veux pas m'accompagner, maman ? Samia secoue la tête. - Non, pas pour cette fois-ci. - Alors, tu me donnes l'adresse de la maison. - Bien sûr, ma chérie. Samia prend son sac, une ancienne carte de visite de Djamel et la remet à Maya. - La villa se trouve à quelques kilomètres d'ici. Je vais demander à l'un de tes cousins de te déposer. - Non, je préfère prendre un taxi. - Tu es sûre de… - Ne t'inquiète donc pas mère, je saurais fort bien me débrouiller. Après tout, je vais dans ma famille. Samia hoche la tête. - Oui, mais comme tu ne connais encore personne… - Mais lui me connaît. Elles rirent. - C'est drôle, dit Samia. Une fille va rendre visite à son père et tous les deux ne se connaissent pas. - Nous allons vite nous reconnaître. - Je l'espère bien. La jeune fille prend son sac et sort. Elle n'eut aucun mal à dénicher un taxi aux alentours du quartier, et en 30 minutes, elle se retrouve devant la villa de ses ancêtres. Elle descend du taxi, règle sa course, et sans plus attendre s'approche des grilles de la grande maison. Un silence pesant inondait les lieux. La villa construite en pierres taillées rappelait les anciennes bâtisses d'outre-mer. Maya est étonnée. Sa mère lui avait décrit les lieux avec précision. Mais la réalité est tout autre. La jeune fille est impressionnée. La beauté du jardin qui entourait la maison et les belles et grandes fenêtres, entourées de lierre sauvage, donnaient au lieu une espèce de puissance et de noblesse. Le grand portail en fer forgé l'avait impressionnée. Elle remarque même une cloche, remplacée depuis par une sonnette à l'entrée de la maison. Un chien se met à aboyer. Elle remarque qu'un rideau avait bougé à une fenêtre du rez-de-chaussée. Y. H. (À suivre)