Sur une invitation du président de la Chambre de commerce et de l'industrie Sufat, M. Jean-Louis Soriano, consul général de France à Oran, a séjourné durant deux jours, mardi et mercredi, à Aïn Témouchent où il a eu l'occasion de visiter plusieurs infrastructures économiques et culturelles implantées à travers la wilaya. Cette première sortie du consul français depuis son installation en octobre de l'année écoulée est intervenue dans un contexte marqué par une tension entre l'Algérie et la France, notamment à la suite de la dernière déclaration de Bernard Kouchner dans les colonnes de l'hebdomadaire français le Journal du Dimanche. À l'issue de son périple, le diplomate français s'est exprimé, lors d'une brève déclaration faite à la presse sur plusieurs points. En effet, au sujet relatif aux visas, M. Soriano a révélé que son institution, qui s'occupe des 16 wilaya de l'Ouest rattachées à sa circonscription, a enregistré en 2009 plus de 50 000 demandes de visas dont plus de 60% ont été satisfaites. Il n'a pas omis de préciser que depuis la réouverture du consulat général d'Oran, la qualité des prestations et de l'accueil s'est nettement améliorée. Dans le même sillage, le consul général s'est déclaré très satisfait du volume des échanges économiques et culturels, et ce, dans tous les domaines entre la métropole de l'Ouest et son pays. “C'est l'un des aspects de cette politique d'allégement des procédures pour l'obtention des visas aux Algériens. À ce titre, nous avons créé une catégorie de visas de longue durée qui permet à certaines personnes, notamment les étudiants et les investisseurs, de circuler sans difficulté”, devait préciser M. Soriano. Dans un autre registre, le consul général a rappelé qu'en ce qui concerne l'entretien des cimetières, le gouvernement français a consacré un budget conséquent, et ce, en coordination avec les autorités locales algériennes dans le cadre d'un programme d'envergure et ce, avec le lancement depuis 2008 d'une importante opération confiée à une société spécialisée pour le regroupement des ossements éparpillés et exhumés à travers certaines régions dans un seul cimetière. Le second projet consiste en un regroupement de plusieurs cimetières vers un seul implanté dans une agglomération importante, et ce, pour permettre aux nombreux Français qui reviennent de plus en plus en Algérie de retrouver leurs racines. Enfin, rappelons que cette visite a été mise à profit pour lui permettre d'avoir une idée sur les potentialités et autres richesses que recèle Aïn Témouchent pour d'éventuels échanges économiques en partenariat entre les deux rives. Dans l'après-midi d'avant-hier, le représentant de la diplomatie française s'est rendu à Hammam Bou-Hadjar où il a visité la cave viticole Fromentale, gérée par la coopérative Soval. La capacité de production de cette infrastructure, construite en 1953, est de 1 200 bouteilles de vin par heure. M. Soriano s'est adonné à une dégustation du nectar du terroir qu'il a trouvé excellent. Au niveau du cimetière des chrétiens, le consul, accompagné de sa femme, s'est dit très satisfait quant à l'entretien de cet endroit. On lui apprendra que tous les ossements découverts dans la région y seront inhumés. Le dernier point de cette première journée a été consacré à la visite d'une laiterie appartenant à un privé considérée comme un exemple de réussite dans cette filière. Ce dernier saisira cette occasion pour soulever le problème du délai de visa attribué aux investisseurs et qui reste relativement court. “Lors de mon dernier voyage effectué en France pour l'achat des génisses, j'étais bloqué à Besançon pendant quinze jours en raison de fortes chutes de neige. Ce qui ne m'a pas permis de faire le tour des fermes pour choisir la bonne race de génisses. Un voyage infructueux donc”, s'est plaint M. Bouchareb, qui compte importer quelque 400 génisses pour son propre compte et celui des autres éleveurs dans le cadre d'un contrat de partenariat entre les deux pays. La seconde journée a été consacrée à la visite des infrastructures touristiques et économiques implantées le long des 80 km du littoral témouchentois.