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Le FMI suggère de relancer le processus de privatisation des banques publiques L'institution de Bretton-Woods demande aussi la levée de l'interdiction des prêts à la consommation
Le FMI est convaincu que la nouvelle réglementation relative aux projets d'investissements directs étrangers pourrait décourager les investisseurs étrangers d'ouvrir des filiales en Algérie, “ce qui empêcherait un transfert de technologie dont le pays a tant besoin”. “Les réformes structurelles ont été timides et le climat des affaires doit être amélioré. C'est ce que relève le FMI dans sa dernière note d'information, publiée mercredi passé, faisant le compte rendu de l'évaluation du conseil d'administration du FMI réuni le 8 janvier dernier, après les consultations menées par cette institution au titre de l'article IV, en attendant la publication du rapport intégral. Le FMI, dans sa note d'information, reconnaît que l'Algérie a pris diverses mesures pour accroître la capacité de prêt du système bancaire et l'efficience des dépenses publiques, y compris le relèvement du capital minimum des banques, la réduction du niveau des créances non performantes au moyen d'une restructuration financière des entreprises publiques, et l'amélioration de la gestion et du système budgétaires. Pour autant, souligne le document, “la perception du climat des affaires ne s'est pas améliorée et reste classée en deçà de celle de la plupart des concurrents régionaux”. La nouvelle réglementation relative à l'investissement direct étranger et la lenteur des négociations commerciales régionales et multilatérales pourraient contraindre les efforts de l'Algérie visant à réaliser une croissance diversifiée, durable et axée sur les exportations. Le FMI est convaincu que la nouvelle réglementation relative aux projets d'investissements directs étrangers pourrait décourager les investisseurs étrangers d'ouvrir des filiales en Algérie, “ce qui empêcherait un transfert de technologie dont le pays a tant besoin”. Les administrateurs du FMI estiment aussi que l'interdiction des prêts à la consommation (à l'exception du crédit immobilier) constitue un obstacle potentiel au développement du secteur financier. Du coup, ils suggèrent de lever cette interdiction “lorsque la centrale des risques liés aux crédits aux particuliers deviendra opérationnelle”. Toujours sur le plan bancaire, les administrateurs encouragent les autorités de notre pays à accélérer la réforme du secteur financier pour renforcer et améliorer l'efficience des institutions financières. Les administrateurs sont d'avis que “les possibilités de relance du processus de privatisation des grandes banques publiques pourraient être explorées, en vue d'accroître l'efficience du secteur bancaire sur la base des meilleures pratiques internationales”. Ils estiment, par ailleurs, que les efforts de réduction des créances improductives doivent se poursuivre pour les ramener à un niveau plus proche de celui observé dans des pays comparables. En matière de prévision, le FMI indique que la croissance restera soutenue à court terme par des dépenses publiques élevées et l'accélération du programme d'investissement de la compagnie nationale d'hydrocarbures. Le produit intérieur brut hors hydrocarbures pourrait progresser de 5,5% en 2010 et la production d'hydrocarbures devrait s'accroître du fait du redressement de l'économie mondiale, contribuant à une croissance globale qui devrait avoisiner 4,5%. L'inflation devrait s'établir au-dessous de 5% si les prix des produits alimentaires frais se stabilisent. “La hausse attendue des cours mondiaux du pétrole entraînera une amélioration des soldes extérieur et budgétaire, mais ces derniers resteraient bien en deçà des excédents élevés qui ont été enregistrés ces dernières années”, souligne le FMI. L'institution estime qu'un ralentissement de l'économie mondiale et une nouvelle baisse sensible des prix de l'énergie représenteraient des risques de dégradation importants à moyen terme, car ils affaibliraient les positions extérieure et budgétaire, contraindraient à réduire le programme d'investissement public et d'autres investissements, et impliqueraient un fléchissement de la croissance et une hausse du chômage. Du coup pour le FMI, les perspectives à moyen terme dépendent aussi de l'adoption de mesures résolues pour encourager le développement du secteur privé et la diversification de l'économie, car les dépenses publiques à elles seules ne peuvent assurer une croissance à long terme. Pour 2009, le FMI affiche un taux de croissance de seulement de 2%, mais la croissance hors hydrocarbures atteindra probablement 9% en 2009, grâce à une excellente récolte de céréales et à la vigueur persistante des secteurs des services et de la construction.