Une rencontre entre le wali, Ali Bedrici, et les parlementaires (députés et sénateurs) de la wilaya de Béjaïa a eu lieu mercredi dernier, au cours de laquelle les deux parties ont eu à débattre de la situation socioéconomique, notamment les grands projets dont a bénéficié la région au titre de l'année 2010. Ainsi, le premier magistrat de la wilaya a présenté un rapport global concernant le programme de 2010, les réévaluations retenues et non retenues des projets antérieurs. Il affirmera que le montant alloué à la wilaya en termes de PSD s'élève 17,318 milliards de DA, alors que celui des PCD est de l'ordre de 1,5 milliard de DA. Concernant l'état d'avancement des projets déjà inscrits pour l'année 2009, les chiffres communiqués par le wali renseignent sur les contraintes rencontrées dans le lancement des projets sectoriels (PSD), dès lors que les meilleurs taux de réalisation des projets plaident nettement en faveur des PCD. À titre d'exemple, sur les 395 projets retenus dans le cadre des PSD, 146 soit 37% seulement ont été lancés, tandis que 202 soit 51% sont en cours de réalisation et enfin, 47 autres opérations, soit 12%, demeurent encore non lancées. Par contre, en matière de PCD, 82% des projets sont déjà achevés, 16% en cours de réalisation et 2% seulement restent non lancés. S'agissant du programme spécial, M. Bedrici informera que celui-ci est toujours en attente de validation au niveau des services du Premier ministère.Après avoir pris connaissance de toutes les données présentées par le wali, les parlementaires de Béjaïa ont tour à tour posé leurs préoccupations, en interpellant leur interlocuteur sur plusieurs questions liées au développement local. Parmi les problèmes soulevés par les parlementaires, on citera la situation déplorable de certaines entreprises publiques de production, à l'exemple de l'Entreprise nationale d'exploitation de liège (Enel) d'Aokas qui vient d'être dissoute, et le complexe de jute de Béjaïa qui se trouve aussi en difficulté compte tenu du manque de plan de charges conséquent. Les logements LSP attribués à leurs bénéficiaires sans qu'ils soient alimentés en énergie électrique et en eau potable depuis une année, le plan de circulation de la ville de Béjaïa, qui semble inscrit au programme centralisé du ministère des Transports, le projet du CHU qui attend toujours la mise en place d'un ordonnateur pour rendre sa mise en place plus effective, l'absence de nouveaux programmes de logements et du gaz de ville, le manque flagrant d'entreprises et d'outils de réalisation… sont autant de questions soulevées par les différents intervenants. Concernant le manque de matériaux de construction, le wali fera savoir que les communes de Tizi n'Berber et d'Amalou viennent de faire des propositions de sites pour l'implantation de nouvelles carrières, ce qui permettra de faire face aux besoins d'agrégats. Le problème du siège de l'ex-tribunal de Béjaïa affecté à la culture qui abritera une école des beaux arts est pris en charge à travers un nouvel appel d'offres qui sera lancé pour effectuer les travaux de rénovation. S'agissant du projet de la pénétrante et l'état d'avancement de sa réalisation, Ali Bedrici dira que l'ANA (Agence nationale des autoroutes) est en phase de retenir le bureau d'études pour la finalisation de l'APD (avan- projet d'exécution).