Selon la Fédération internationale du diabète, toutes les 10 secondes, une personne meurt du diabète et, au cours de ces mêmes 10 secondes, 2 cas sont diagnostiqués. La prévalence en Algérie est élevée et dépasse les 8,5%. Pour une meilleure prise en charge des diabétiques, pas moins de 76 médecins généralistes et 11 résidents en médecine, venus de 35 wilayas du pays, ainsi que 10 médecins tunisiens et marocains, et un Malien, encadrés par 16 spécialistes, sont depuis le début de semaine en formation continue à Sétif. Il s'agit des 7es cours de formation médicale continue initiés par l'Association les journées médicales de Sétif. La réputation des dites journées a été dictée par le sérieux et la qualité de la formation dispensée par des professeurs et spécialistes en médecine, étrangers et algériens de renom. Le nombre de médecins postulants pour cette formation, dont l'architecte est le Pr R. Malek, est passé de 82 médecins, en 2004, à 221 médecins en 2010. Le nombre de personnes retenues, lui, a doublé, passant à 83 médecins cette année contre 42 en 2004. Il est à rappeler que l'objectif de ce cycle de formation est l'amélioration des connaissances et, du coup, une meilleure prise en charge du diabète de type 2 avec l'amélioration des soins. Le Pr Bernard Charbonnel, médecin-chef de service d'endocrinologie métabolisme d'Hôtel-Dieu, à Nantes (France), pour qui les stratégies de traitement du diabète de type 2 se sont récemment enrichies de nombreuses options thérapeutiques nouvelles, voit qu'il faut d'abord éviter l'inertie clinique. “Les seuils d'intensification du traitement ont plutôt été révisés à la hausse depuis les grandes études d'évènements de 2008 et il est raisonnable, comme compromis entre le bénéfice sur les complications et le souci d'éviter l'inertie clinique, d'avoir un seuil d'intensification à 7% pour l'intensification du traitement oral, sans doute un seuil d'intensification à 7.5-8 pour la mise à l'insuline ou l'intensification de l'insuline”, écrira notre professeur dans son abstract publié dans la revue des journées. De son côté, le Pr Hamdi Chérif Mokhtar, épidémiologue et spécialiste en médecine préventive, a, dans son abstract, indiqué que le tabac associé au diabète multiplie le risque cardiovasculaire sous toutes ses formes dans cette population considérée à haut risque cardiovasculaire et également de cancer. Le coordinateur du cours a tiré la sonnette d'alarme en annonçant que, selon la Fédération internationale du diabète, toutes les 10 secondes, une personne meurt du diabète et au cours de ces mêmes 10 secondes, 2 cas sont diagnostiqués. La prévalence en Algérie est élevée et dépasse les 8,5% selon les estimations de l'IDF. Par ailleurs, le Pr Bioud, médecin-chef du service de pédiatrie, a indiqué à Liberté que le diabète de type 2, qui était une maladie de l'adulte, est devenu une pathologie de l'enfant. Cette maladie pose des problèmes de traitement car il n'existe pas de recommandations, ni en Europe ni aux Etats-Unis. Notre interlocuteur voit que la prévention reste le meilleur remède. La lutte contre l'obésité et l'encouragement de la pratique du sport en sont les principaux points des recommandations.