C'est sans conteste l'un des points qui ne manqueront pas de focaliser l'intérêt des membres du conseil national du parti : le président du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed, devrait désigner aujourd'hui ou demain, au terme de la session ordinaire du conseil national ouverte hier le nouveau premier secrétaire, comme le stipulent les statuts en vigueur du parti. Arrivé à terme, le mandat de l'actuel premier secrétaire fera l'objet, comme il est de coutume, d'un bilan au cours de cette session de deux jours dont une partie est consacrée à la célébration de la Journée internationale de la femme. “Je présenterai le bilan des activités du parti lors de mon mandat qui fera l'objet de débats au conseil national”, a expliqué à Liberté, Karim Tabbou. Il sera également question, actualité oblige, de passer en revue la situation politique et socioéconomique du pays à la lumière des derniers développements enregistrés sur la scène nationale. Un point de presse devra d'ailleurs théoriquement être programmé pour évoquer les questions qui agitent l'opinion nationale comme le mystérieux assassinat du patron de la DGSN ou encore les scandales en série de corruption. Cette session, qui s'apparente à un “grand oral de passage” pour Tabbou, va lui permettre d'égrener l'essentiel des actions entreprises depuis sa prise en main du parti, il y a deux ans. Et parmi ces actions, c'est sans doute la grande mobilisation en faveur des détenus de Ghardaïa, la restructuration du parti mais surtout la radiation de 8 présidents d'APC des rangs du parti pour avoir participé à la rencontre organisée par le président Bouteflika qui retiennent l'attention. Pour l'abolition du code la famille Dans la première partie, hier, consacrée pour l'essentiel à un hommage à la femme algérienne et palestinienne, le premier secrétaire a réitéré l'exigence de son parti pour l'abolition du code de la famille. “Je réaffirme ici notre exigence de l'abolition de l'actuel code de la famille pour consacrer le principe fondamental d'égalité entre les citoyens. Nous n'y renoncerons jamais”, a expliqué Tabbou, lors de son intervention devant les membres du CN et des représentants des diverses factions de la résistance palestinienne, à l'exception bien entendu du Hamas. Tabbou n'a pas caché son admiration pour le combat des Palestiniennes dont la lutte n'est pas soutenue par les Arabes, car explique-t-il, “les régimes arabes ont peur de la leçon démocratique donnée par la Palestine”. “Je ne trouve pas les mots pour dire mon émotion, ma colère et ma révolte devant le sort qui est fait aux enfants et à la femme palestinienne. Je ne trouve pas les mots pour dire mon admiration pour le combat multiforme que la femme palestinienne mène aujourd'hui aux côtés de ses frères pour perpétuer les idéaux du peuple palestinien et perpétuer la Palestine”. Selon Tabbou, “la question palestinienne est la cause de tout le peuple algérien et de tous les militants pour la démocratie, la liberté et la justice dans le monde”. Deux conférenciers ont été conviés pour évoquer la situation de la femme algérienne et palestinienne.