Le conseil national du Front des forces socialistes, qui se réunit demain en session extraordinaire, devrait, sauf surprise, reconduire Ahmed Djeddaï à la tête de l'exécutif du parti pour une autre année. En effet, même si les membres de cette instance confient que la prérogative de nommer le premier secrétaire échoit statutairement au président Hocine Aït Ahmed, tout porte à croire que Djeddaï sera maintenu à son poste. Et pour cause, I'homme, dit-on, jouit d'une grande confiance de son président et, qui plus est, a suivi comme il se doit ses directives, notamment durant les élections locales boycottées par le mouvement citoyen. Nos sources précisent aussi que Djeddaï est la seule personnalité qui possède un charisme auprès de la base. Ceci d'autant plus que les Bouhadef, Zenati et autres figures connues du FFS sont en rupture de ban depuis longtemps déjà. Cependant, nos sources confient que des changements seront apportés à la composante du secrétariat national, avec notamment l'apparition de nouvelles têtes, à l'image du fédéral de Tizi Ouzou, Mourad Kacer, dont Aït Ahmed aurait apprécié le travail accompli dans cette wilaya pourtant très mouvementée. Il sera également question de dessiner les contours d'une stratégie d'élargissement de la “dissidence nationale pacifique” chère à Hocine Aït Ahmed, via la coordination au niveau local de tous les mouvements de contestation. Sur un autre plan, le chargé de la communication du FFS, Ikhlef Bouaïche, nie toute rencontre entre Bouteflika et Aït Ahmed en Suisse, comme cela a été annoncé. Au sujet des préparatifs pour des élections partielles en Kabylie, notre interlocuteur affirme que son parti n'a pas été contacté et que, par conséquent, ces élections ne pourront pas avoir lieu à la date fixée, c'est-à-dire à la mi-mars. H. M.