RESUME : Maya visite l'appartement de ses parents. Elle est vite séduite par le décor et Djamel lui certifie qu'il a laissé le décor tel qu'il était avant la fugue de sa femme. Maya est émue, elle sent que son père avait souffert bien plus qu'elle ne le pensait… 85eme partie Il s'interrompe et son visage se creuse. Maya vint se blottir contre lui : - Je comprends fort bien ta souffrance, papa. Mais… rien n'est terminé. La vie peut reprendre son cours comme auparavant. Djamel hoche la tête d'un air déçu. - Je ne sais pas, Maya. Ta mère a dû prendre de l'âge et changer de mentalité. À trop vivre à l'étranger, on n'est plus la même personne. - Détrompe-toi, maman n'a pas du tout changé. Je sais qu'elle t'aime encore. Elle n'a jamais cessé de t'aimer, tu peux me croire. Seuls les aléas de la vie vous ont séparé. Djamel ne répondit pas. Il était plongé dans le passé. Ce passé qui l'a vu heureux et insouciant, mais que la vie a terni par de faux pas. Maya passe en revue tout le salon, puis ressort dans le grand couloir. - Viens, Maya. C'est par ici ta chambre. Djamel ouvrit délicatement la porte en bois clair qui dévoile un autre décore de rêve. - Oh… On dirait un jardin d'enfant. Maya touche à tout. Son ancien petit lit recouvert d'une couette rose, le petit téléviseur, les jouets éparpillés çà et là à travers la chambre, les différents petits livres d'enfant et les CD déposés sur une table basse entourée de petites chaises cubiques. Maya pleure franchement. Les larmes inondaient son beau visage. Elle n'aurait jamais imaginé découvrir un tel lieu chez elle. Sa mère lui avait certes décrit tout cela, mais entre le récit et la réalité il y avait un monde. - Il y a même un manège dans le jardin, que j'avais fais venir pour toi lors de ton quatrième anniversaire. Maya avance vers la fenêtre et jette un coup d'œil dans le jardin illuminé où trônait effectivement, sous un grand préau protecteur, un manège d'enfant. - Oh ! papa ! Je… je ne sais quoi dire. J'aimerais tant vivre ici. - Qu'est-ce qui t'en empêche ma fille ? - Je ne sais pas encore. Maman ne veut pas quitter sa maison paternelle pour le moment d'autant plus que papy est bien malade. - Ah ! Ton grand-père est malade ? Je ne le savais pas. Pauvre homme. Plus brave que lui je n'en ai jamais rencontré. - Il est âgé et, apparemment, il n'en a plus pour longtemps. Tu comprends donc les réticences de maman. Au début, nous avions pensé à louer un appartement, mais la famille s'y est opposée. - Louer un appartement, alors que tu disposes de tout cet espace ! - Oui, pour moi le problème ne se serait pas posé, mais maman… Elle s'interrompt et Djamel hoche la tête, compréhensif. - Je comprends. Mais je te promets d'arranger ça. Allez, viens, continuons la visite. Maya allait de surprise en surprise. Djamel lui fait visiter les autres pièces, la cuisine moderne et bien équipée, la salle de bain en marbre. Arrivé devant son ancienne chambre, il hésite un moment, puis ouvrit la porte et fait entrer Maya. - Hum… ici, je ressens la présence de maman. Elle a des goûts particuliers. Y. H. (À suivre)