Marc Bergeretti regrette “le goulot d'étranglement” auquel font face au quotidien les professionnels du secteur. Il estime qu'un troisième port s'impose pour fluidifier leur activité. À défaut, il plaide pour le retour au port d'Alger. Peugeot compte réaliser un chiffre de ventes appréciable pour l'année 2010. Le patron de la firme française en Algérie, Marc Bergeretti, le dit clairement, non sans mettre en exergue les multiples contraintes financières et douanières auxquelles font face les concessionnaires de l'automobile. Et si le marché est estimé, pour l'année en cours, à quelque 220 000 unités, il est évident que Peugeot-Algérie voudrait se positionner pour passer du Top 5, derrière Renault, Hyundai, Toyota et Chevrolet, au Top 4 qu'il occupe depuis janvier et février avec 3 497 unités vendues, soit 9% de moins par rapport à la même période de l'année 2009. Du coup, la marque au lion s'approche du Top 4 et compte s'y accrocher, un défi somme toute légitime au vu de la rude concurrence et des investissements consentis, pour réaliser au moins 22 000 ventes, sinon plus, selon les prévisions de la maison. M. Bergeretti déplore “le goulot d'étranglement imposé aux concessionnaires allant de la délocalisation du port d'Alger à Mostaganem et Jijel, à la suppression du crédit automobile et aux taxes qui se succèdent pour pénaliser non seulement les professionnels du secteur, mais surtout le consommateur qui prend un coup dur avec les frais supplémentaires qu'enregistre le véhicule neuf depuis son convoyage jusqu'à sa commercialisation”. Lors d'une conférence de presse animée au Sofitel d'Alger, le patron de Peugeot- Algérie a plaidé pour des mesures de souplesse, comme “la désignation d'un troisième port pour fluidifier l'activité automobile ou alors le retour au port d'Alger. Car, en l'état actuel, les ventes ont sensiblement chuté et les concessionnaires accusent un manque à gagner criant”. Le conférencier citera d'ailleurs quelques chiffres pour justifier son argument : Peugeot a enregistré un recul dans ses ventes de 23 291 unités en 2008 à 22 604 unités en 2009. Il citera d'autres concessionnaires qui ont totalement sombré dans le chaos et prévoit une crise de consommation qui portera sérieusement atteinte à ce créneau. Devant cet état de fait, il compte ainsi renforcer sa force de vente et mettre en avant les nouveaux modèles, dont la RCZ (une seule version) qui portera le nouvel emblème et la nouvelle identité de Peugeot. Le plan produit sera également diversifié avec la mise sur le marché du Partner Original long VP 7 places (1.9 diesel-70 CH), du Partner Original long VU (1.9 diesel-70 CH), du nouveau Boxer, mais, surtout le renforcement de la gamme de Peugeot 3008 (150 CH). Il y aura aussi le lancement (au courant du 2e ou du 3e trimestres) de la 5008, toujours au stade de l'homologation. Quant à la 4007, M. Bergeretti a révélé que les autorités chargées de l'homologation campent sur leur position. “Cette voiture a été homologuée partout dans le monde sauf en Algérie”, a révélé le conférencier qui regrette les lenteurs bureaucratiques pour valider ce produit. D'autres aspects, inhérents au service après-vente (SAV) et à la commercialisation de la pièce de rechange d'origine et garantie, ont été abordés par M. Bergeretti qui a indiqué que Peugeot-Algérie va monter en mars, avril et mai 2010 six affaires à Béjaïa, Mostaganem, Oran, Mohammadia, Oued-Smar et Boufarik.